Page 64 - MOBILITES MAGAZINE N°65 spécial
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 mobilité urbaine / PRISE EN MAINS
rière. Il sera certainement utilisé pour le lot de bord ou les chaînes à neige, donc inexploitable pour les passagers.
Lumineux et convivial, dans certaines limites
L’ambiance à bord profite des grandes baies vitrées, y compris à l’arrière, faisant entrer généreusement la lumière. L’amé- nagement intérieur est sympathique avec ses deux doubles banquettes en vis-à-vis à l’avant. Sans oublier l’aménagement typé Low Entry qui fait que les places arrière ressemblent à s’y méprendre avec celles d’un autocar. La dernière rangée sera tou-
tefois réservée aux enfants ou aux gens de petite taille du fait du dégagement limité en hauteur sur ces sièges. En outre, les montants de pavillon sont ici assez épais ce qui n’est pas le plus agréable, en parti- culier en largeur. Les plastiques à cet en- droit font très pauvre et bas de gamme. Un souci que l’on retrouvera à d’autres endroits de l’habitacle. Ces mêmes habil- lages nous auront gratifiés de grincements divers au pavillon, ce qui dénote, dans cette ambiance plaisante et globalement très silencieuse. Pour en revenir à l’im- plantation des sièges, précisons l’on ne peut pas modifier leur disposition. C’est
une autre contrainte posée par les bat- teries : elles restreignent la largeur du couloir à l’avant au droit de l’essieu. De quoi justifier une fois de plus la détestation de la montée obligatoire par la porte avant. Temsa France, sur le MD9 ElectriCity Classe II, a retenu une rampe UFR manuelle en aluminium. Cela fait partie des diffé- rences avec le même modèle homologué Classe I. On ne les blâmera certainement pas pour ce choix, la rampe manuelle étant plus fiable et dispensée de contrôles se- mestriels. Tout bénéfice pour les coûts de détention et la disponibilité du matériel. Un petit regret toutefois, la largeur de
  Un Midi, c’est mimi, et ça le devient encore plus lorsque devant l’arrivée du couple plantureux ? Le conducteur a le
c’est plaisant à conduire ! Ici, le plaisir tient à un compro- mis confort/tenue de route exceptionnel. Attention toutefois aux excès d’optimisme car ce véhicule est une tentation permanente. Certes, c’est un Classe II, avec ceintures, mais il ne faudra pas oublier les éventuels passagers debout ! La colonne de direction, réglable en hauteur et inclinaison est un peu chiche dans ses débattements. La mise en route est un peu longue, le temps que l’électronique de bord fasse tous les contrôles. Et, surtout, l’afficheur peut parfois générer des angoisses inutiles, notamment lorsqu’il marque « Système non opérationnel ». Rassurez-vous, ce n’est pas une panne : il vous faut juste achever la mise en marche en tournant une nouvelle fois la clef de contact, comme pour un démarreur. Certains détails d’ergonomie paraissent bâclés : ainsi la position du chronotachygraphe et des commandes de chauffage, placés en bas de console, illisibles et peu accessibles. Temsa France promet que pour le chro- notachygraphe, les corrections seront apportées à très court terme. Dont acte. Tout aussi horripilante est l’absence totale d’espace de rangement ! Une omission incroyable. Vraiment dommage car l’ergonomie est plutôt bien pensée. A la conduite, la linéarité des accélérations laisse dubitatif : si l’absence de boîte de vitesses garantit une transmission continue du couple de traction ou de retenue, le moteur nous a gratifiés de fugaces moments de broutages et de saccades inhabituels. Est-ce les pneus qui criaient grâce
choix pour la retenue en décélération : soit en agissant sur le levier, comme un ralentisseur, soit en sélectionnant le mode mono-pédale, comme sur certaines voitures élec- triques. Ce second mode sera utile en montagne, mais un peu fastidieux en plaine et sur les parcours roulants car il exige beaucoup de finesse pour préserver le confort des passagers. Heureusement le passage d’un mode à l’autre est très simple.
A propos de la puissance de régénération électrique en retenue, on a l’impression que le système a « tout donné » dès le 1er cran, le passage des crans suivants n’apportant rien, ou quasiment rien. Dommage, un peu de progressivité ne nuirait pas. On a apprécié, énormément, la gestion de tenue dans les rampes (Hill holder) pilotée... par le moteur de traction. Le système ne rampe pas comme un véhicule à boîte automatique mais donne une discrète indication du sens de marche. La marche arrière est (sévèrement) limitée en vitesse.
La visibilité est franchement excellente en vision directe mais le rétroviseur gauche a, comme trop souvent, une fâ- cheuse tendance à se combiner au montant de pare-brise pour entraver la vision aux ronds-points. Quand au rétro- viseur d’accostage, il est tellement petit que l’on se demande s’il n’est pas prélevé sur un stock de miroir de courtoisie de Renault Clio (assemblées en Turquie). L’éclairage en feux de croisement est tout juste passable.
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 L’avis du conducteur / Temsa MD9 ElectriCity (Classe II)






















































































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