Page 37 - MOBILITES MAGAZINE N°52
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     Frédéric Baverez, directeur général, PDG de Keolis France, relativise cependant la dégradation des conditions de travail pendant cette période : « Il n’y avait plus du tout de ventes à bord, moins de monde dans les bus, moins de circulation dans les rues. La crainte du Covid a pesé sur le moral de tout le monde et certes, il y a eu cette tension supplémentaire liée au port du masque. Mais est-ce que cela a conduit à plus de violence verbale ou physique à l’égard des conducteurs ? Car ceux qui n’ont pas voulu porter le masque sont généralement les mêmes que ceux qui fraudent ? En définitive, nos salariés se montrent plutôt res- ponsables et lucides. Ils ont bien vu qu’en dépit des baisses de fré-
Avec les aides de l’Etat et des Régions, leur activité qui a continué, certaines entreprises d’autocar n’ont pas eu à se plaindre. Elles ont gagné de l’argent. Dans ces conditions, on ne peut pas nous dire : rien pour vous !
Patrick Puren,
de la CFDT des transports des Pays de la Loire.
quentation, il n’y a pas eu de plans sociaux dans notre secteur, comme cela s’est passé par exemple dans l’aérien. Cette rentrée ne nous pose pas de problème social par- ticulier ou plutôt, nous n’en avons que de particuliers. Même si la situation, évidemment, ne nous a pas prédisposé à une générosité sur les salaires ».
«Rienpourvous!»
Effectivement, l’annonce du résultat des négociations de branche, fin 2020, avec 0 % d’augmentation en 2021 pour l’UTP, et 0,25 % pour la FNTV, reste en travers de la gorge de beaucoup de responsa- bles syndicaux. « Nous avons en- visagé une réaction nationale mais ce n’était pas le moment, indique
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