Page 36 - MOBILITES MAGAZINE N°52
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Opérateurs & réseaux
ENTREPRISE/Social
Pour le soutien des conducte
En ces temps de rentrée scolaire et de reprise de l’activité, quelques grèves de conducteurs de bus et de cars alertent sur le blocage des salaires et la recherche de productivité que la crise sanitaire a pu déclencher dans les entreprises.
Toujours pas de bus ou presque à Rennes le samedi. La grève dure depuis le
4 avril dernier, le blocage porte ici sur les salaires et les projets nu- mériques du réseau de transport géré par Keolis. A Nantes, le mou- vement, calé sur les vendredis de midi à minuit, a repris avec la ren- trée dans la société de cars Keo- lis-Atlantique avec des répercus- sions sur le réseau urbain. En cause, le refus d’une prime dite « Ma- cron » après la crise sanitaire et le
blocage des salaires. Ailleurs en France, à Dijon, à Nancy, à Lille, une ou deux journées d’arrêt de travail ont aussi marqué le prin- temps mais au Mans, le conflit a duré deux mois, du 16 avril au 24 juin avec des « journées mortes » sans bus ni trams. En cause, le management et les salaires, là- aussi. Ils ont finalement été aug- mentés de 0,5% en plus de l’in- flation. « La difficulté des conditions de travail passe mieux avec des augmentations de salaires », ana-
lyse Eric Hugon, secrétaire national des transports urbains à la CFDT.
Crise sanitaire mal vécue par les conducteurs
Car les conducteurs ont vécu du- rement la crise sanitaire. D’abord en première ligne, sans masque, puis confrontés aux tensions liées à l’obligation du port du masque. « Si on était déjà payé pour tous les efforts que nous avons faits », soupire Edouard Petit, délégué CFDT à Keolis Rennes.
36 - MOBILITÉS MAGAZINE 52 - OCTOBRE 2021
© LEFRANCQ GILLES