Page 33 - MOBILITES MAGAZINE N°9
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Technologies & innovations
aux origines de la loi
ports qui seraient intrasèquement plus  efficaces.  (...)  Le  développe- ment  des  transports  en  commun apparaît ainsi plus efficace que la voiture individuelle. Troisième volet, ce  sont  des  outils  de  transport moins  émissifs.  Après,  évidem- ment, cela ne se décline pas de la même  façon  entre  fret  et  voya- geurs, ou selon les types de véhi- cules.  Cela  ne  vous  surprendra pas :  nous  sommes  plus  avancés aujourd'hui sur la voiture particulière électrique que sur le bus. A partir de là, il s'agit de tracer des chemins à  court,  moyen  et  long  termes dans ces documents de program- mation. Après, il y a la vision poli- tique  qui  s'exprime.  Dans  le  Plan climat, adopté par le gouvernement au  mois  de  juillet  2017,  quand  on « dit pas de véhicule thermique pour les voitures particulières à partir de 2040 »,  [on]  devra  être zéro émission en matière de Co2. Sur  le  sujet  des  bus  et  cars,  il  ne s'agit  pas  d'en  réduire  l'usage, mais bien effectivement d'agir sur l'outil. Les Euro vI sont moins émis- sifs  en  terme  de  polluants  atmo-
sphériques  que  leurs  ancêtres.  Il s'agit de poursuivre ce progrès. Et ce que nous voyons, c'est que se développent plusieurs technologies aux avantages différents, sachant que  certaines  ne  sont  pas  com- plètement matures. Il y a ainsi les autobus hybrides, mais à plus court terme c'est le gaz naturel. Il a l'in- térêt  par  rapport  à  un  bus  ther- mique  équivalent  d'émettre  5  à 15%  de  moins  de  Co2 pour  le même  service,  et  pas  du  tout  de particules(1). Il pourrait même être encore plus performant en terme de Co2 si on inclut du biogaz(2). Un axe  qu'on  voit  arriver  à  moyen terme,  voire  très  proche  pour  le bus  urbain,  c'est  l'électrique.  En terme  de  particules  et  d'oxydes d'azote, il n'en génère pas( 3). Il est aussi  intéresssant  pour  le  Co2. Pour les obligations introduites par la  loi  de  transition  énergétique, c'est  une  approche  que  l'on  veut technologiquement  neutre,  à terme.  Aujourd'hui  nous  ciblons certaines technologies, mais c'est aussi  pour  ça  que  certains  bus, utilisant des biocarburants renou-
Le bio-GNV, nous en aidons la production via les aides à la méthanisation.
1 Ce point est dernièrement sujet à caution. Une polémique apparaît sur la quantité de particules, et surtout sur la taille de celles émises par les moteurs GNV à allumage commandé.
2 Lire biométhane. Le biogaz étant la
« matière première » qui sert à produire le biométhane qui, lui est injectable dans les réseaux de gaz et exploitable dans les moteurs GNV.
3 Tout dépend de l'approvisionnement électrique.
velables  comme  le  ED95,  sont aussi comptés comme véhicules à faibles  émissions.  Après,  avec  le Groupement des autorités respon- sables de transport (Gart, ndlr) et nos  collègues  de  la  Direction  gé- nérale  des  Infrastructures,  des Transports  et  de  la  Mer  vient  la question des autocars. Aujourd'hui, et cela ne préjuge pas de ce qu'il en sera dans dix ans, ces éléments alternatifs, en particulier l'électrique, sont beaucoup plus opérationnels pour  les  trajets  courte  distance. C'est pour ça que la loi de transition énergétique  pour  la  croissance verte fixe cette obligation pour le
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