Page 50 - MOBILITES MAGAZINE N°11
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                 Technologies & innovations
     AU VOLANT DU MAN LION'S COACH 12 M
Le MAN Lion's Coach 2018 n'est autre que le clone du Neoplan Tourliner. On apprécie le poste de conduite, dont l'ergonomie très classique se révèle plutôt agréable au quotidien. Les boutons et commandes sont là où on les chercherait spontanément. Les commandes de climatisation ou le chronotachygraphe sont bien situées. seule l'installation audio-vidéo n’est pas commode. Avec la nouvelle génération, l'écran tactile intègre des évolutions sur le gPs et la connectivité Bluetooth (deux appareils peuvent y être synchronisés). Le volant revêtu de cuir est très agréable mais un peu grand. Cela rend toutefois l'utilisation des touches multi-fonctions faciles (elles ne sont pas trop petites). La visibilité vers l'avant est bonne, sur les côtés on se sent un peu oppressé par un montant de carrosserie envahissant. Cependant, l'excellente rétrovision (une évolution très appréciable) compense ce phénomène. en revanche, côté droit, les intersections convergentes à angles aigus poseront toujours des pro- blèmes. Le rayon de braquage est bon, et ici la direction s'est révélée sous son meilleur jour. Mais les routes de Majorque sont bien meilleures que nombre de nos départementales. Le moteur MAN D26 réglé à 420 ch était à son aise, il faut rappeler que nous roulions à vide. il s'entend ici très bien avec la boîte zF As- Tronic 12 rapports, et ce en toutes circonstances. On notera toutefois l'extrême longueur de démultiplication du rapport de pont : la 12e ne s'engage qu'aux environs de 93 km/h. Le moteur navigue à 1050 tr/mn au limiteur. Cela est bon sur parcours plats ou à faible charge, mais qu'en sera-t-il en Auvergne ou en Rhône-Alpes ? Le confort de roulement, la tenue au roulis ou au tangage sont excellents. Les projecteurs LeD optionnels ici sont agréables par leur « progres- sivité » comparée au Xénon, mais le spectre bleu déconcerte.
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 1 Les feux de jour sont ̀a LED en série sur la nouvelle génération de MAN Lion's Coach.
2 La planche de bord est très bien finie. Son aménagement est traditionnaliste mais fonctionnel.
3 Le choronotachygraphe est aisément accessible et lisible.
4 L'ecran du GPS est tactile. Notez le bouton H (Haltestelle) optionnel à proximité des commandes des portes. Il supprime le défaut majeur de l'aide au démarrage en côte : sa temporisation trop courte.
5 L'accès aux contrôles et remplissages usuels a fait d'immenses progrès sur le dernier MAN Lion's Coach.
6 Les rétroviseurs offrent enfin une bonne retrovision. Un grand progrès pour MAN et une sécurité pour les conducteurs.
7 L’éclairage intérieur est très travaillé et contribue à l’agrément ressenti à bord. Il se distingue toutefois de celui de son frère jumeau, le Neoplan Tourliner. 8 Les toilettes sont pénalisées en volume habitable par l'inclinaison de la cloison.
9 La signature lumineuse du MAN Lion’s Coach permet de reconnaître immédiatement la nouvelle génération. Elle s’inspire étroitement des codes stylistiques de la maison mère, à savoir le groupe Volkswagen.
   AU VOLANT DU MAN LION'S COACH C 4X2
Le voilà en n ce MAN Lion's Coach 13 m à deux essieux ! Face à son pendant de 12 m, aucune surprise côté ergonomie ou équipement. Hormis les limites posées par l'empattement et le gabarit hors-tout rien à signaler. Mais, on note quelques différences côté direction : plus ferme, elle justi e ici le grand diamètre de volant. La raison : MAN monte des pneus 315/70 au lieu du 295/80 des versions 12 m et cela change la perception de l'assistance. MAN a monté ici l'option 460 ch dont l'autre différence porte sur le couple : les 2300 Nm ne sont pas du luxe pour tirer une démultiplication  nale longue comme un jour sans pain. Bizarrement, le comportement de la boîte zF As-Tronic, et en particulier de l'embrayage piloté, ont sensiblement différé du 12 m : un temps d'embrayage désespérément long, une boîte qui ne se met plus en « roue libre » en palier, une progressivité en manœuvres perfectible, on avait l'impression de revenir aux mauvais souvenirs d'un iveco Magelys à boîte As-Tronic ! Ce modèle « tête de série » souffrait aussi de bruits aérodynamiques et capteurs capricieux à la porte avant qui ont gâché le tableau. sans ces soucis, on aurait là un excellent coursier typiquement destiné à faire des lignes régulières longue distance, apte à faire hésiter un client du Mercedes-Benz Tourismo ! espérons qu'il s'agisse là d'un cas d'espèce. A suivre...
On apprécie l'excellent compromis confort tenue de route. Freinage, freinmoteur et ralentisseur secondaire (un zF intarder3 hydraulique) sont très progressifs et puissants. Pour faciliter et sécuriser les démarrages en déclivité, on recommande le montage en option du bouton dit « Haltestelle » qui maintient les freins en pression aussi longtemps qu'on accélère pas. il évite le piège redoutable de la temporisation d'origine prévue sur l'aide au démarrage en côte.
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