Page 21 - MOBILITES MAGAZINE N°50

évelopper le ferroviaire en France
VINCENT POUYET, DÉJÀ UNE LONGUE EXPÉRIENCE FERROVIAIRE
Vincent Pouyet est ingénieur polytechnicien de formation, également titulaire d’un master « Electrical Engeneering » obtenu auprès de l’université américaine Ucla. Il a réalisé toute sa carrière dans l’univers fer- roviaire. Tout d’abord chez Matra-Siemens, en Ile-de-France, ensuite chez Thales, puis dans le domaine de la signalisation ferro- viaire. Avant d’entrer chez Alpha Trains, il occupait la direction commerciale France de Bombardier, de 2013 à 2018.
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: quelle est sa vocation et que représentent
ses activités aujourd’hui ?
VP : Alpha Trains propose à la lo- cation sa flotte de matériels fer- roviaires. Celle-ci est actuellement composée de près de 400 loco- motives et de 459 automotrices voyageurs. Alpha Trains est pré- sent dans 19 pays européens. No- tre chiffre d’affaires n’a pas été sensiblement impacté par la crise sanitaire et s’élève à 230 millions d’euros. Les deux tiers sont réali- sés en Allemagne et les deux tiers sont issus de l’activité de transport de voyageurs. Par exemple, en Al- lemagne notre premier marché, nous fournissons des matériels voyageurs à des sociétés telles que Transdev, Keolis, Abellio... Aujourd’hui, Alpha Trains emploie 125 collaborateurs sur ses cinq sites d’exploitation : Luxembourg, Cologne, Anvers, Madrid et Paris.
Nous sommes devenus le nu- méro 1 de la location opération- nelle en Europe continentale.
: quand et pourquoi Alpha Trains est
arrivée en France et que représentent ses activités aujourd’hui ?
VP : Alpha Trains opère en France de puis 2003 et a décidé d’ouvrir une filiale française en 2018 afin d’y accélérer son développement. A ce jour, nous fournissons environ une soixantaine de locomotives à des opérateurs de transport de fret : Cap Train, une filiale de la Sncf, Aproport (spécialisée dans le transport portuaire)... Notre chif- fre d’affaires représente autour de 5 % de notre chiffre d’affaires glo- bal. Nous souhaitons nous posi- tionner sur les nouveaux marchés qui s’ouvrent grâce à la libéralisation du rail pour les transports régionaux de voyageurs notamment, en nous adressant autant aux opérateurs qu’aux Régions. Notre ambition est de devenir leur partenaire pour moderniser et développer les trains régionaux.
: en matière de transports de voyageurs,
quels sont les matériels roulants que vous proposez ? VP : nous pratiquons une politique d’achat régulière et diversifiée qui permet à nos clients de disposer des dernières technologies, des derniers modèles, ce qui est un avantage dans la période de tran- sition énergétique dans laquelle l’Union Européenne nous engage. Nos rames voyageur arrivent des principaux constructeurs du secteur ferroviaire : 39 % de Stadler, 26 % d’Alstom, 22 % de Bombardier et 13 % de Siemens.
: quels enseignements tirez-vous
de votre expérience
en Allemagne ?
VP : l’Allemagne, où nous tra- vaillons depuis 20 ans, dispose d’une longue expérience de l’ou- verture à la concurrence. Leurs transports régionaux de voyageurs offrent une bonne vision de ce nouveau fonctionnement. Lorsque l’on compare les deux modèles, allemand et français, les écarts
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MOBILITÉS MAGAZINE 50 - JUILLET/AOÛT 2021 - 21