Page 44 - MOBILITES MAGAZINE N°50

Opérateurs & réseaux
(...) L’État de Côte d’Ivoire et l’AMUGA entendent également poursuivre l’effort de rajeunissement du parc des véhicules de transports collectifs au-delà du seul opérateur public SOTRA (...)
cules sont le plus souvent hors d’âge et entretenus a minima, tan- dis que les services attendent d’être pleins pour partir... rendant les horaires aléatoires et les mon- tées aux arrêts intermédiaires in- certains. Quant à leurs tarifs, non subventionnés, ils sont au prix du marché, s’entendent par trajet, sans formule d’abonnement ni réduction selon le profil des voya- geurs.
Non seulement la collectivité n’as- sure pas le financement de ces transports collectifs non conven- tionnés, mais les opérateurs pri- vés sont de surcroît lourdement taxés – taxes que paie naturelle- ment le voyageur au bout du compte – constituant par là-même une source de revenus consé- quente pour les collectivités lo- cales... En échange, ces dernières sont censées aménager et gérer des aires de stationnement et des gares routières. Malheureuse- ment, ce n’est que trop rarement le cas, et l’organisation des échanges dans ces gares revient le plus souvent à des « syndi- cats » qui prélèvent eux-mêmes leurs redevances informelles en dehors de tout circuit officiel.
Des projets tous azimuts
Dans ce contexte, l’État Ivoirien a créé l’ARTI (Autorité de Régulation du Transport Intérieur) et l’AMUGA (Autorité de la Mobilité Urbaine dans le Grand Abidjan) en 2019. Cette dernière a notamment la lourde tâche de définir et d’orga- niser la mobilité sur son territoire... et de surmonter les difficultés qui ont eu raison de sa prédéces- seure, l’AGETU (Agence des Trans- ports Urbains), dissoute en 2014 en raison de conflits institution- nels avec les Communes portant sur la perception des taxes et la délivrance des licences de trans- port. L’AMUGA est supervisée par un Conseil Stratégique constitué
44 - MOBILITÉS MAGAZINE 50 - JUILLET/AOÛT 2021