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Technologies & innovations
INDUSTRIE/ Evolution
Le rétrofit pointe le bout de
Des sociétés travaillent avec les constructeurs sur des kits de conversion vers le GNV, l’électrique et l’hydrogène. La solution pour ne pas mettre tout de suite au rebus dans les prochaines années des flottes entières de bus et de cars diesel.
La société Greenmot, à Ville- franche-sur-Saône annonce pour début 2023 le démar-
rage de sa chaîne de transformation de bus diesel en bus électriques. Un nouvel atelier sera bientôt construit. Ce sera la déclinaison industrielle de son projet expéri- mental Green-ebus, retenu par l’ADEME au titre des investisse- ments d’avenir, pour mettre au point en 18 mois le kit de conversion à l’électrique des Urbanway d’IVECO de 12 m. Investissement pour le kit, 2,3 M€ dont 1 d’aides gouver- nementales. « Le Retrofit nécessite des études de R&D conséquentes pour chaque modèle à rétrofiter », observe un autre acteur de cette
filière, Safra à Albi, fabricant, entre autres, de bus à hydrogène. Toujours dans la région Lyonnaise, à Dardilly, la société d’ingénierie CRMT, depuis longtemps spécialisée dans la conversion de bus et de cars diesel au GNV vient de passer un accord avec le japonais Horiba pour se spécialiser cette fois dans l’hydrogène.
Un Citaro rétrofité roule
près de Munich
Le rétrofit sort des limbes en France. Le point de départ en est l’arrêté gouvernemental qui en a libéré l’accès. Pris il y a un peu plus d’un an (le 13 mars 2020), il précise les conditions de transformation des
N Transdev met au point un kit de conversion hydrogène sur Crossway Iveco Euro V pour le faire rouler entre Rouen et Evreux l’an prochain.
bus et des cars à motorisation ther- mique. Ils doivent avoir 5 ans au moins. Point crucial, en droit, celui qui transforme acquiert le statut de constructeur du véhicule.
En Europe, s’agissant de rétrofit, l’Angleterre et l’Allemagne sont en avance, du moins de l’électrique. Dès 2019, la société allemande e- trofit présentait ses kits de conver- sion pour Mercedes Citaro au salon Bus2Bus de Berlin et au sommet de l’UITP à Stockholm.
C’est ainsi qu’en octobre, un bus vieux de 17 ans, transformé par ses soins, et dont l’autonomie avoi- sine les 250 km, remplit son office dans le réseau de Landshut, près de Munich.
46 - MOBILITÉS MAGAZINE 50 - JUILLET/AOÛT 2021