Page 15 - MOBILITES MAGAZINE N°48
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               jet plus global
INDUSTRIE/TRANSITION t
profiter de votre retour d’expérience ?
FS : Nous sommes fiers d’avoir par- ticipé à cette grande première et pouvons à présent partager notre expérience, c’est aussi notre rôle de service public. Notre réseau devient ainsi démonstrateur et un grand nombre de collectivités françaises et étrangères sont venues visiter nos installations, mais nous comp- tons aussi d’autres acteurs comme des exploitants d’autoroutes ou des administrations de l’état qui se mon- trent intéressés pour développer ce type de stations sur leur réseau. Nous avons dépassé la barre des 1000 visiteurs. La BEI, qui a participé au financement, nous demande un reporting régulier tout comme la région Haut-de-France. Nous espé- rons que l’effet de mode dont a bé- néficié l’hydrogène ne va pas retom- ber et que d’autres suivront notre exemple. Pour remettre notre projet dans ce contexte, l’investissement de cette ligne hydrogène s’élève à un peu plus de 9 millions d’euros (station + 6 bus H2 + contrats de maintenance) 9 millions sur un projet global de près de 415 millions, qui correspondait à la refonte totale du réseau TADAO autour de 7 lignes de BHNS (250 millions de travaux d’infrastructure), 4 nouveaux dépôts, un nouveau système billettique... La volonté politique était là, le bud- get aussi et la bonne gestion de ce dernier a rendu tout cela possible. Mais si cela est réalisable et nous l’avons prouvé, dans le contexte sanitaire actuel, je ne suis pas sûr qu’une collectivité puisse budgéter un projet hydrogène qui ne soit pas mutualisé ou qui ne fasse partie d’un projet plus global. z
PROPOS RECUEILLIS PAR GRÉGOIRE HAMON
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: Comptez-vous renforcer votre parc Safra ?
FS : Safra propose une solution 100 % française, avec des bus construits à Albi et un partenariat avec Symbio, propriété de Faurecia et Michelin. Leur modèle avec pro- longateur présente l’avantage, en cas de soucis sur le système hy- drogène, de fonctionner avec la seule batterie électrique, ce qui évite d’envoyer un autre bus pren- dre les passagers et de remorquer le véhicule en panne. Pour les nou- veaux bus, nous passerons de nou- veaux appels d’offres, sachant que nous ne serons plus dans une lo- gique d’expérimentation mais bien dans une logique d’exploitation. L’offre s’est élargie depuis la pre- mière fois, car outre Safra et Van Hool, on compte aujourd’hui 2 ou 3 autres constructeurs proposant des bus H2. Enfin, contrairement à la première phase, où nous n’avions bénéficié d’aucun financement, il devrait être possible de bénéficier d’un financement Ademe pour ces nouveaux véhicules.
: Pourriez-vous décrire les principales
caractéristiques de votre station hydrogène ?
FS : Notre station d’approvision- nement a été développée par GN Vert, filiale d’Engie, avec un électrolyseur de la société française McPhy. Elle a été intégrée à la construction de notre nouveau cen- tre de maintenance et de remisage à Houdain, avec un emplacement réservé dès le départ. Ce dépôt bénéficie de deux ateliers dont un répondant aux normes Atex, pour le risque explosif. Côté parking, les bus sont stockés à l’écart des autres comme le préconisaient les pom-
piers. Nous avons fait le choix d’une électricité verte, pour laquelle nous achetons des certificats d’ori- gine France à Engie. Si nous n’avions pas songé à l’époque à des om- brières avec des panneaux photo- voltaïques sur le toit des dépôts, une étude menée l’année dernière montre que cette solution ne se serait avérer ni suffisante, ni ren- table. La station est actuellement dimensionnée pour 6 bus, nous sommes en train d’évaluer s’il est nécessaire, au vu des consomma- tions actuelles, de prévoir une cuve de stockage supplémentaire pour maintenir nos 3 jours de réserve et approvisionner les 9 bus prévus à terme.
: Cette station était amenée à se développer,
pourrait-elle être mutualisée avec d’autres véhicules ?
FS : Si la question de la mutualisation avait été posée à l’époque, no- tamment pour d’éventuelles BOM, aucun autre véhicule hydrogène ne circulait sur le territoire à l’ex- ception de nos bus. Mais la mu- tualisation sera sans doute l’avenir de l’hydrogène sur le territoire, notamment pour supporter des coûts d’investissement. On peut imaginer des partenariats public/ privé avec des stations publiques multicarburants proposant des re- charges hydrogène et électrique, en plus des carburants classiques. Avec des stations mutualisées, nous pourrions ajouter des bus à hydro- gène sur d’autres lignes sans être obligés de créer une nouvelle sta- tion.
: D’autres collectivités se sont-elles
rapprochées de vous pour
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MOBILITÉS MAGAZINE 48 - MAI 2021 - 15










































































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