Page 26 - MOBILITES MAGAZINE N°48
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 Politiques & institutions
Régions qui doivent en prendre l’initiative pour ce qui est des trans- ports régionaux.
: qu’en attendez- vous ?
MN : c’est à chaque Autorité Or- ganisatrice de la Mobilité de définir les dessertes et le niveau de ser- vice qu’elle attend de son opéra- teur pour les services régionaux, de passer des contrats du type des Délégations de Service Public ou des Marchés Publics. Si l’on regarde ce qui s’est passé ailleurs, on s’aperçoit que la plupart du temps, l’ouverture à la concurrence a abouti à une augmentation de la fréquentation, avec un niveau de service et de tarif amélioré. Souvent, l’opérateur historique a perdu des parts du gâteau mais avec un gâteau qui a grandi.
: comment évolue la situation en Bourgogne
Franche-Comté ?
MN : la mise en concurrence reste une procédure longue et complexe. Il faut définir les lots, cerner les questions de matériel, de person- nel... En Bourgogne Franche Comté, la convention passée entre la Ré- gion et la SNCF courre jusqu’au 31 décembre 2025. Cela nous laisse le temps de nous y préparer et pour l’instant, contrairement à des régions comme Provence Alpes- Côte d’Azur, nous n’avons pas en- core entrepris de démarche im- médiate.
: l’hydrogène est-elle l’énergie d’avenir
pour le ferroviaire, le TER
en particulier ?
MN : Auvergne-Rhône-Alpes, Bour- gogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie sont les quatre Régions françaises engagées dans cette technologie hydrogène pour les TER. Mais c’est nous qui venons d’officialiser la première commande
de trains à hydrogène. Bourgogne- Franche-Comté a en effet signé la première commande ferme, en mars dernier, à Auxerre, avec trois trains pour un montant de 52 M€.
: quelles sont les caractéristiques de ces
nouveaux trains et où vont- ils être engagés ?
MN : ces trois trains sont des Co- radia Regiolis H2 bi-modes d’Als- tom, électriques et à hydrogène. Ils seront expérimentés dès 2023 et opérationnels l’année suivante sur la ligne Auxerre-Laroche-Mi- gennes. D’une autonomie comprise entre 400 et 600 kilomètres, ils accueilleront 220 passagers à la vitesse de 160 km/h. Ils visent à remplacer les automoteurs TER diesel, circulant sur les parties non électrifiées du réseau régional. Cette signature est en fait l’abou- tissement d’un processus déclen- ché dès 2018, en partenariat avec les équipes SNCF, confirmant l’inté- rêt de la Région pour l’hydrogène.
: vous avez aussi cinq bus qui rouleront à
l’hydrogène à Auxerre ?
MN : effectivement, la Région et ses collectivités sont particulière-
ment engagées sur cette énergie. La Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois a pour ambition d’in- tégrer dès cette année, cinq bus à l’hydrogène à son réseau de trans- port en commun. Equipés de piles à combustibles, ces véhicules ont été commandés au français Safra et seront gérés par Leo, filiale de Transdev. Pour l’alimentation de cette nouvelle flotte, l’aggloméra- tion auxerroise a fait le choix d’une production locale d’hydrogène vert par électrolyse, issue de sources renouvelables fournies par les parcs éoliens et les barrages hydroélec- triques du Morvan. Cette station, située à proximité de la gare, sera d’une capacité initiale de 400 kilo- grammes par jour et opérationnelle dès la fin de cette année. Elle four- nira donc l’énergie nécessaire aux futurs TER et aux autobus. Le coût du projet global s’élève à 8,5 M€, dont 1,3 M€ proviennent de la Ré- gion et il bénéficie d’un soutien de l’Ademe pour 0,5 M€.
: qu’en est-il de la politique régionale en faveur
du vélo ?
MN : la mobilité vélo va devenir progressivement un axe prioritaire de la politique d’aménagement du
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 26 - MOBILITÉS MAGAZINE 48 - MAI 2021
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