Page 33 - MOBILITES MAGAZINE N°17
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Politique & institutions
liers vont badger
sous l’égide de transdev - d’une billettique scolaire informatisée. tous les syndicats de transports scolaires, 340 autorités organisa- trices de niveau 2, ont dû se convertir à cette nouvelle approche numérique. « Jusqu’ici, ça se faisait à la main », rappelle philippe Four- nié. tous les transporteurs aussi - le réseau régional rémi - ont d’abord posé les valideurs. Les points d’arrêts ont tous été visités (soumis à un nouveau règlement
2 régional interdisant désormais les « arrêts sauvages »), homologués, puis insérés dans la nouvelle base de données du système régional.
Une start-up issue du monde rural
tout le monde sera jeté dans le grand bain le 2 septembre, jour de la rentrée. « La gratuité aussi, c’était un progrès que l’on nous prédisait infaisable. Nous l’avons fait et en avons tiré une fierté qui a scellé l’équipe du service trans- port et la rend très efficace. Je suis donc serein. Après une phase normale de mise en route, le sys- tème va fonctionner », explique philippe Fournié. près de 89 000 élèves sont concernés. L’investissement, pour la région est de 2 M€. La dépense courante de fonctionnement de 500 000 € par an. Ubitransport s’est retrouvée en concurrence avec les systèmes de billettique proposés par tous les grands opérateurs de transport. « En la choisissant, nous avons eu le sentiment d’opter pour une entreprise de demain. Pas de celles qui ne vous disent que : c’est tant ! Et quand vous voudrez une mise à jour, ce sera encore tant ! Non ! Nous avons choisi
Q Laurence Medioni, directrice commerciale Ubitransport
L’interopérabilité
n’est plus un problème.
commençant par digérer la carte régionale JVMalin qui inclut les dé- partements du Cher, d'Eure-et- Loir, d'indre-et-Loire, les agglo- mérations de blois, Chartres, Dreux, orléans, tours et le tEr. La snCF devra aussi s’y glisser. « Tout le monde l’a bien compris. Nous voulons mettre en place une bil- lettique régionale interopérable. Je n’aurais pas pu le dire il y a dix ans mais ce n’est plus qu’une question politique, elle n’est plus technique », affirme philippe Four- nié.
Ubitransport s’y déclare prête. « L’interopérabilité, c’est une com- plexité que nous avons dépas- sée », explique Laurence Medioni, la directrice commerciale. Elle tra- vaille notamment sur ce sujet au sein de l’association Calypso, dont l’origine ramène à la snCF. Le défi que lui pose la région Centre-Val de Loire tient davantage au trai- tement d’importants volumes. Jusqu’ici, elle n’avait proposé son système qu’à des communautés d’agglomérations, quelques agglo- mérations mais de 140 000 habitats au maximum, ne générant qu’un nombre de validations limitées par rapport à ce qu’elle va devoir ab- sorber. D’autant que l’entreprise se développe à l’international. Elle veut le faire en Europe mais est déjà présente en amérique du nord (dans la région de Québec au Canada).
En attendant, grâce à elle, la région Centre-Val de Loire estime avoir déjà changer de rôle. « Nous étions une collectivité territoriale de pro- jet, nous devenons une collectivité de service et de proximité », af- firme philippe Fournié. z
HUBERT HEULOT
une start-up française issue du monde rural pas d’un grand centre ou d’une grande capitale. Elle nous dote d’un système léger ce qui correspond bien à nos terri- toires ruraux peu denses. Elle vient aussi d’un territoire comme le nôtre, Nous ne l’avons pas choisie pour cela, bien sûr. Mais, en tant que responsable politique régional, c’est à nous aussi de faire vivre les entreprises perfor- mantes de nos territoires », ex- plicite philippe Fournié.
Au-delà de la carte JVMalin
En outre, sa billettique est inter- opérable. D’abord avec le système préexistant pour le transport sco- laire dans le Loiret. Elle devra l’être aussi d’ici la fin 2019 (ou le début 2020) avec ceux de tous les trans- ports publics de la région. En
*association nationale pour les transports Educatifs de l'Enseignement public
MOBILITÉS MAGAZINE 17 - JUiLLEt 2018 - 33
© Ubitransport
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