Page 41 - MOBILITES MAGAZINE N°13
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Politique & institutions
et de l’ef cacité
travaux d’analyse actuellement en cours en son sein sur les différents modes en compétition ?
A.R. : à vrai dire, nous considérons que les différents modes proposés sont désormais complémentaires. Pour l’instant, nous engrangeons les remontées d’informations sur les expérimentations en cours pour mettre notre étude à jour. Et de fait, nous n’avons ni position, ni d’opposition sur un mode. Nous attendons simplement la maturité de la technologie électrique pour nous prononcer.
Par ailleurs, nous renouvelons cette année tous nos accords cadre avec les fournisseurs de véhicules et attendons d’obtenir des prix exacts sur chacun des modes proposés. Il y a encore beaucoup d’incerti- tudes, notamment sur le génie civil, mais nous intégrons déjà les stations de recharge dans notre catalogue.
: une tendance se dégage-t-elle aux vues des
achats, ou des demandes de cotation, enregistrés par la CATP?
A.R. : en 2017, sur les 400 véhicules achetés à travers la centrale d’achat des transports publics, nous avons enregistré une dizaine d’unités électriques, des minis, auxquels s’ajoutent quelques bus et un cer- tain nombre d’hybrides. Le fait vé- ritablement marquant, c’est que 25% de ce total concerne des mo- dèles fonctionnant au gaz. Pour
l’instant, le vrai tournant énergé- tique est là.
: quels sont les grands chantiers qui
attendent la CATP en 2018 ?
A.R. : la centrale connaît un vrai succès puisqu’en 2017, nous avons enregistré 40 nouveaux adhérents, dont Ile-de-France Mobilités avec un marché de 450 véhicules sur trois ans. A ce jour, et pour ne considérer par exemple que les dix premières agglomérations fran- çaises, il ne nous manque plus que Nantes pour être au complet. En dehors des matériels roulants, nous avons constaté une forte demande pour la billettique légère car les régions s’équipent. Par ail- leurs, nous assistons à un déve- loppement de la formation CATP, avec un accès au catalogue de référencement. C’est un peu mar- ginal pour la centrale, mais im- portant pour Agir.
: comment se porte aujourd’hui la gestion
directe dans les transports ? Les évolutions en matière de gouvernance (loi NOTRe) et d’économie des collectivités joueront-elles en faveur, ou en défaveur de cette alternative ?
A.R. : aujourd’hui, nous avons 230 adhérents chez Agir. Toutes les régions nous ont rejoint, et nous les avons accueillies avec un groupe d’assistance spécifique. Nous avons conservé les dépar-
Le véritable enjeu aujourd’hui, c’est la fiabilité des véhicules proposés en alternative au diesel.
tements, qui sont une quarantaine, en leur proposant une expertise sur le transport des élèves handi- capés (TEH, ndlr), ce qui a d’ailleurs généré une dizaine de nouvelles adhésions. Enfin, notre offre de formation est importante, puisqu’elle a concerné 500 per- sonnes en 2017, et que son accès se fait dans le cadre de la cotisation.
: quels sont les grands chantiers d’Agir pour
2018 ?
A.R. : un de nos objectifs straté- giques consistera cette année à faire du lobbying pour faciliter la création de sociétés publiques lo- cales (sPL, ndlr) avec une seule collectivité, et possibilité d’activité accessoire. Nous espérons que cette demande sera inscrite dans la prochaine loi d’orientation des mobilités. D’ailleurs, l’organisation de nos Journées à Chartres les 7 et 8 novembre 2018, sera pour nous l’occasion de mettre en valeur le nouveau réseau de cette ag- glomération, qui est aussi une des premières sociétés publiques lo- cales créées. z
PROPOS RECUEILLIS PAR PIERRE COSSARD
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