Page 46 - MOBILITES MAGAZINE N°13

Technologies & innovations
chain avec ses gammes S'Cool 34 (sur base Iveco Daily) et S'Cool 44 (semi-autoportant à motorisation DAF). Irizar aura habillé pour la France trois Irizar i6 sur bases Sca- nia, deux sur châssis Volvo, deux Irizar i8 sur bases Scania, et un sur châssis Volvo. Ces modèles sont comptabilisés par les A.A.A chez leurs fournisseurs de châssis. Cela porte le total d'Irizar à 85 véhicules, si on compte ces modèles à chassîs. Ceci explique la présence de car- rossiers tels qu’Ayats ou Beulas dans le tableau, mais leurs bases mécaniques peuvent également avoir des origines MAN ou Mer- cedes-Benz. Caetano, qui commer- cialise en métropole ses gammes de midicars de tourisme via MAN Camions et Bus France, est comp- tabilisé à part entière. A l'inverse, d'autres « ont disparu » des sta- tistiques, tels les carrossiers tra- vaillant sur les bases Iveco Daily ou Mercedes-Benz (Erener, Duri- sotti, Trouillet Mobilité, Dietrich Vé- hicules, Kapena, Indcar, Integralia, etc.).
Errements énergétiques en autobus
La loi de transition énergétique pour la croissance verte, et surtout son décret définissant les véhicules dits « à faibles émissions » aura décidément joué un bien mauvais tour à Heuliez Bus qui conclut l'an- née 2017 à -30,51% (de 413 unités en 2016 à 287 en 2017). Rappelons que ce dernier était le champion continental des autobus hybrides. Or, le marché s'est retourné sous
1 Mercedes-Benz a effectué une belle progression sur le marché des autobus urbains. La firme ne faisant que des autobus diesel ou GNV Euro VI, elle a profité du regain d'intérêt pour ces deux énergies en 2017.
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2 L'Iveco Daily, comme son éternel rival Mercedes-Benz Sprinter, monopolise le segment des minicars et minibus, que ce soit en version
« usine » ou avec les châssis habillés par les carrossiers- constructeurs. Mais le marché France de ces véhicules a connu une très forte chute en 2017, soit -20% !
l'effet de deux facteurs : le premier lié directement au décret définissant les véhicules « à faibles émissions », qui ne reconnaît pas les hybrides dans le Groupe 1, dès lors qu'ils en sont pas aptes à rouler en mode « zéro émission » (voir l'interview de Laurent Michel, directeur général de la DGEC dans Mobilités magazine n°9 de novembre 2017). Cela ex- plique la chute des hybrides, qui ne représentent plus que 15% du marché des autobus urbains. Le second, probable conséquence du premier, est dans l'arbitrage fait par les collectivités en faveur d'achats de véhicules Euro VI diesel afin de renouveler leurs autobus
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les plus anciens avant l'échéance de 2020. Illustrations de cette poli- tique d'achat : l'important appel d'offres du Sytral portant sur des autobus conventionnels Euro VI at- tribué en début d’année, ou la forte croissance de Mercedes-Benz en autobus en 2017 (+50,64% en au- tobus de plus de cinq tonnes PTAC), la marque ne proposant à ce jour que des motorisations gazole ou GNV.
Ceci est confirmé par la remontée des immatriculations de motorisa- tions diesel (+14% vs 2016 à 62% du mix énergétique France). Une situation qui est d'ailleurs conforme à l'analyse faite par la Centrale d'Achat du Transport Public (CATP), qui préconise une remise à niveau des autobus en faveur de motori- sations thermiques Euro VI, plutôt que d'investir dans des machines très coûteuses ayant davantage un effet d'image qu'un impact sur la moyenne d'âge des parcs. Cette chute, liée à la dépendance au marché français et au retournement de celui-ci à propos des autobus hybrides, a certainement joué un
évolution vs. 2016
- 4 % - 2,6 % - 4,5 %
Y LeschiffresdumarchétoutesmarquesFrance2017
Immatriculations
2015
évolution vs.2014
2016
évolution vs. 2015
2017
Marché total
7345 +27% 6593 -10,24%
6329
Autobus
2050 +31,5% 1708 -16,7%
1663
Autocars
5281 +22% 4875 -7,7%
4654
46 - MOBILITÉS MAGAZINE 13 - MARS 2018
Sources : A.A.A Data/C.S.I.A.M