Page 49 - MOBILITES MAGAZINE N°63

Solaris Bus : un large éventail d’énergies... et de véhicules !
qu’à assurer les parcours hors ligne aé- rienne de contact (détournement et ex- tensions de parcours, coupures d’alimen- tation électrique, haut-le-pied). Outre le gain environnemental (moins de batteries à produire et donc, à terme, à recycler) il y a aussi un gain en charge utile. Cette gamme Solaris Trollino est le règne du sur-mesure puisque le catalogue prévoit 3 motorisations au choix du client : Med- com (un motoriste polonais) de 175 kW sur le Trollino 12 et 270 kW sur le Trollino 18 ; Skoda Transport BlueDrive et Kiepe Knorr
Bremse IMC500 de 160kW sur le Trollino 12. Skoda Transport BlueDrive de 250 kW et Kiepe Knorr Bremse de 2 x 160 kW sur le Trollino 18. Il existe également une ver- sion bi-articulée Trollino 24. Solaris Bus monte tout l’ensemble de traction incluant les convertisseurs de courant, les conver- tisseurs statiques, etc... Il est également possible de spécifier TSA (déjà référencé pour les électriques à batteries) comme fournisseur de moteur pour les électriques bifilaires. L’immense avantage de l’IMC (In Motion Charging) avec l’électrique bifilaire
est que l’autobus électrique peut fonc- tionner sans temps d’immobilisation puisque la recharge est dynamique (soit sous fil, soit en récupération d’énergie). En outre, cela réduit considérablement les appels de puissance électrique (ré- partition sur toute la journée de la consom- mation en non plus sur quelques heures concentrées la nuit ou aux heures de re- tour aux dépôt) et résout une partie des problèmes liés au chauffage et à la cli- matisation des véhicules.
Jean-Philippe Pastre
MOBILITÉS MAGAZINE 63 - NOVEMBRE 2022 49
Questions à Javier Calleja, CEO Solaris Bus & Coach
: Comment peut-on caractériser aujourd’hui Solaris, filiale du groupe CAF, dans le paysage des industriels du secteur des transports collectifs ?
Javier Calleja : Le travail de collaboration entre CAF et Solaris permet à notre entreprise d’être un des rares industriels eu- ropéens à pouvoir disposer d’une gamme aussi complète de solutions à même de répondre pratiquement à tous les besoins des transports collectifs. C’est par exemple le cas en France avec les métropoles mettant en œuvre des réseaux combinant métro, tramways et réseaux de bus, des agglomérations pour lesquelles nous pouvons proposer un ensemble de solutions adaptées.
: Quelle est aujourd’hui l’image de Solaris dans le paysage du transport collectif ?
JC : Nous sommes désormais connus de nos clients potentiels et de l’ensemble du milieu des transports collectifs. En revanche, nous sommes encore une marque jeune par rapport à d’autres. Nos marchés forts sont pour l’instant la Pologne, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Dans ce contexte, la France est un marché prioritaire pour lequel nous nous appuyons sur notre savoir- faire dans la maîtrise du GNV, de l’hydrogène de l’électrique à batteries, mais aussi sur le trolleybus. Dans cette logique, nous aspirons d’ailleurs à devenir leader en matière d’électro- mobilité.
: Vous qui disposez justement dans votre catalogue d’un panel complet d’énergies, quelles seront selon vous les énergies d’avenir pour le transport collectif ?
JC : D’après nos analyses, le futur des transports collectifs se construira autour de l’électromobilité et de l’hydrogène, sans oublier bien entendu le trolleybus pour les agglomérations qui ont fait le choix de conserver cette technologie. A longs termes, nous sommes convaincus que les batteries s’amélioreront, c’est donc bien sur l’électromobilité et l’hydrogène que nous allons le plus investir dans les années à venir.
: Quel est votre plan-produits aujourd’hui ?
JC : Nous travaillons beaucoup aujourd’hui sur notre capacité de production et sur le mix-énergétique de notre production. Un très gros travail est en cours sur les process et la productivité, notamment avec un développement de l’automa- tisation.
Propos recueillis par Pierre Cossard
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