Page 41 - MOBILITES MAGAZINE n°39

adapté à la période
Mobilités
magazine
: quelles sont les principales modifications de
comportement de la clientèle que vous observez durant cette période ?
AL : elles sont liées aux contraintes subies par la population, c’est à dire pas de soirées festives, moins de courses nocturnes, plus de des- tinations non plus vers les aéroports et les gares... et au total un temps de parcours moyen qui est tombé en dessous de ce que nous enre- gistrions préalablement, soit 21 mi- nutes.
: depuis le début du déconfinement, vous
avez dû adapter votre service aux nouvelles contraintes d’exploitation. Comment cela s’est-il traduit ?
AL : nous avons aidé nos parte- naires via la start-up Care qui les conseille pour obtenir les aides fi- nancières ou pour accéder aux mesures fiscales. Nous avons aussi agi en participant à l’installation des parois de séparation entre l’avant et l’arrière du véhicule : 5 000 commandes, dont 2 000 ins- tallées, et nous sommes à 90% du parc à partir de fin juin. Nous avons participé aux frais d’instal- lation ou en négociant des tarifs privilégiés pour nos partenaires.
: justement, où en êtes-vous aujourd’hui de
votre parc de partenaires ?
AL : nous sommes présents à Paris, à Lyon et à Nice, avec 30 000
chauffeurs partenaires et autant de voitures. Ce nombre est resté stable pour l’instant. A ceci, il faut ajouter nos implantations à l’étran- ger, en Angleterre et au Portugal, ce qui fait que nous totalisons glo- balement 55 000 chauffeurs par- tenaires.
: comment se situe votre activité économique et
votre positionnement sur le marché ?
AL : nous étions jusqu’à cette an- née sur une forte croissance. Notre chiffre d’affaires en France se si- tuait en 2018 à 160 M€ et est passé à 250 millions en 2019. on ne peut rien prédire pour cette année. Mais nous observons ce qui s’est passé en Chine, où l’acti- vité économique est repartie. Et nous pensons qu’en France il en sera de même et que nous allons retrouver une situation normalisée à partir de la prochaine rentrée de septembre. Quant à notre si- tuation sur le marché français, nous estimons notre part de mar- ché du Vtc à hauteur de 25 %.
: quels sont aujourd’hui les prochaines
étapes pour Kapten ?
AL : nous pouvons compter sur un actionnariat solide qui nous per- mettra de surmonter l’épreuve d’au- jourd’hui, même si il faudra adapter notre développement. Dès que la situation se stabilisera, nous avons en projet de nous implanter d’ici à la fin de l‘année dans deux nou- velles grandes villes françaises, pour commencer, d’autres ultérieu- rement, avec pour ambition de re- cruter environ 3 000 chauffeurs supplémentaires.
:età l’international ?
AL : nous allons suivre le déve- loppement de notre maison mère et de sa marque Free Now. Celle- ci est présente dans onze pays européens. Donc, cela laisse de belles perspectives pour nous dé- velopper au-delà du Portugal et de l’Angleterre où nous sommes déjà présents. Nous pourrions pro- chainement adopter la nouvelle enseigne de Free Now.z
PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-FRANÇOIS BÉLANGER
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MOBILITÉS MAGAZINE 39 - JuiLLET/AoûT 2020 - 41