Page 26 - MOBILITES MAGAZINE N°38

Politique & institutions
MICRO-MOBILITÉS/Vélo
Faut-il ou non pérenniser les
En prévision du déconfinement, plusieurs agglomérations ont mis en place des aménagements pour faciliter les déplacements des piétons et des cyclistes. L’objectif : offrir des solutions alternatives de mobilité à l’utilisation de la voiture voire des transports publics pour ceux qui redoutent la promiscuité. Reste à savoir si ces aménagement resteront temporaires ou seront pérennisés.
Grenoble, Montpellier, Rennes sont quelques-unes des ag- glomérations qui ont mis
en place des aménagements pour faciliter les déplacements des pié- tons et des cyclistes. L’objectif : éviter un retour massif de l’auto- solisme. Car ce mode individuel est perçu comme une garantie de ne pas contaminé par le Covid-19 contrairement aux transports col- lectifs, espaces de promiscuité. En Suisse, où le confinement a été levé deux semaines avant la
France, la fréquentation des trans- ports publics urbains est de 45% pour une offre de transport nomi- nale. « La part modale de la voiture a franchement augmentée. Nous n’avons pas encore atteint un ni- veau catastrophique car la mobilité globale reste encore en deçà de ce qu’elle était avant la crise sani- taire », explique Sylvain Guillaume- Gentil, directeur général de Tran- sitec, un bureau d’études indé- pendant spécialisé dans la mobilité, implanté en Suisse et en France.
« Actuellement, entre 30 et 35% des déplacements n’ont pas repris du fait notamment du télétravail ». Néanmoins, la situation est encore loin d’être revenue à la normale. Toutes les écoles n’ont pas repris et les universités resteront fermées jusqu’en septembre. L’enjeu pour les collectivités consiste donc à trouver des solutions pour limiter les problèmes de congestion qui découleraient d’un usage massif des véhicules individuels. Impos- sible d’imaginer un report massif
26 - MobiLités MagazinE 38 - JuIN 2020