Page 40 - MOBILITES MAGAZINE N°38

Politique & institutions
FERROVIAIRE/Marché
Nouvel espoir pour la grande
Le réseau ferré français, historiquement hyper centralisé, n’a jamais bien utilisé ses transversales, un désintérêt qui s’est encore aggravé avec le développement du réseau à grande vitesse. Une situation illustrée jusqu’à l’absurde par l’interruption des relations pourtant très structurelles entre Bordeaux et Lyon. Mais l’espoir renait. Grâce aux régions concernées, qui ont maintenu une offre partielle, et en l’attente de Railcoop, un exploitant ferroviaire indépendant qui voudrait, d’ici 2022, relancer de véritables relations express de bout en bout.
Pour aller de Bordeaux à Lyon sans passer par Paris, on a aujourd’hui le choix entre...
l’avion et l’autoroute A 89 ! Puisque, depuis 2012, les 7e et 2e agglomé- rations françaises en importance n’ont plus de relations ferroviaires directes assurées par trains clas- siques(1).
Curieuse situation pour une liaison à la fois magistrale, difficile et double. Magistrale, en raison de l’importance des villes desservies
aux deux extrémités. Difficile, en raison du relief, puisque qu’elle traverse d’Ouest en Est l’ensemble du Massif central ou tente de le contourner tout en desservant des territoires peu peuplés. Et la relation est double, en raison des deux possibilités qui s’offrent face à cet obstacle géographique.
Ce qui explique l’existence de deux itinéraires, au Nord et au Sud. Le premier se déroule via Périgueux, Limoges, Guéret, Montluçon, Saint-
Germain-des-Fossés et Roanne. Le second est commun avec le premier jusqu’à Périgueux avant de s’en écarter pour desservir en- suite Brive, Tulle, Ussel, Laqueuille, Volvic, Clermont-Ferrand et Saint- Étienne.
Deux parcours aux kilométrages différents (639 km et 580 km), mais qui se caractérisent aussi par des tracés difficiles et des profils rudes qui ont nécessité la construc- tion de spectaculaires ouvrages
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