Page 48 - MOBILITES MAGAZINE N°38
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 Opérateurs & réseaux
   ENTREPRISES/ Financements
                     Des certitudes limitées au court-
L'arrêt de l'activité économique consécutive à la crise sanitaire du SARS CoV-2 n'a pas seulement arrêté les usines : elle a créé une équation à plusieurs inconnues en matière de perspectives. Pour l’instant, les acteurs financiers, publics comme privés, parent au court terme.
  Les rues et routes désertes, ont été la face visible d'une crise sans précédent. Les ins-
titutions de crédit sont en deuxième ligne derrière les opérateurs. Comme le dit Pierre Auboin, direc- teur du département Infrastructures au sein de la Banque des Territoires, filiale de la Caisse des Dépôts : « La mobilité est une victime col- latérale des impacts globaux liés au Covid-19 ». Pour les financeurs, que ce soit les captives de construc- teurs (CNH Capital, Mercedes-Benz Financial Services, Volvo Finance) ou bien les organismes spécialisés issus du monde bancaire tradition- nel (Bail-Actea, BPCE Lease) la pre- mière mesure est le report des mensualités. « Depuis fin février
je ne fais que des dossiers de re- ports », confie Laurence Romano de Bail-Actea. Elle confirme que tous ces reports « ont reçu une réponse favorable ». Chez Volvo Finance la priorité est « à l'accom- pagnement des dossiers en cours », ce qui passe aussi par « des reports d'amortissements ou des change- ments de durées de contrats ». Chez Mercedes-Benz Financial Ser- vices, la captive du groupe Daimler, on confirme le décalage de livrai- sons et de restitutions de véhicules. Dans l'ensemble des groupes et personnes interrogées, la politique est un report de six mois. Pour les constructeurs, les conséquences vont bien au-delà, il faut également anticiper les décalages sur les re-
tours des véhicules, les adaptations des contrats d'entretien, les ré- estimations des valeurs de reprise... Une situation confirmée par Gué- naël Bonneau chez Irizar France. Si les captives de constructeurs sont ouvertes à tous types de clients, privés comme collectivités, elles financent surtout des autocaristes ou des groupes. Ici, on entre dans une « chasse gardée » des banques traditionnelles ou de la Caisse des Dépôts et Consignations via ses différentes filiales, dont la Banque des Territoires. Pierre Aubouin confirme qu'il y a changement dans les routines de l'établissement de- puis les mesures de confinement liés au Covid-19 : « Il y a des sujets pour lesquels nous sommes en dialogue avec le gouvernement pour parer aux conséquences du Covid-19. Les arbitrages gouver- nementaux sont en attente, mais nous avons d’ores-et-déjà de nom- breux dispositifs dans notre boîte à outils. Ceux-ci vont du finance- ment au conseil en ingénierie ou en exploitation auprès des collec- tivités territoriales, y compris en terme d'aménagements urbains. Cela peut aussi consister en de l'aide à la décision, ou du diagnos- tic ». La prudence est de mise pour tous les acteurs, chez Mercedes- Benz Financial Services on estime que la révision des risques ou la sélectivité n'est pas une politique systématique : « nous échangerons
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