Page 26 - MOBILITES MAGAZINE N°67

mobilité urbaine / EQUIPEMENTIERS
Les pneumatiques sous pression environnementale
Renchérissement des matières premières, réduction de la résistance au roulement, projet de norme Euro VII prenant en compte l’abrasion des pneumatiques, adaptation de ceux-ci à la surcharge pondérale des véhicules à batteries, les équipementiers doivent relever quantité de nouveaux
défis.
Depuis l’engagement des construc- teurs vers les véhicules électriques à batteries, les spécialistes des pneumatiques se trouvent sous haute pression. La crainte initiale de l’arrivée des couples moteurs colossaux des moteurs électriques s’est atténuée grâce aux limitations introduites par les constructeurs. Demeure toutefois la ques- tion de la puissance de la récupération d’énergie qui, du fait d’une action immé- diate, peut davantage user les pneuma- tiques des ponts moteurs. Les fabricants de pneumatiques ont su s’y adapter pour les pneumatiques des ponts moteurs des camions lourds dotés de ralentisseurs hydrauliques. Mais avec les autobus et autocars électriques à batteries, il leur faut surtout s’adapter à des charges aux essieuxrevuesàlahausse,toutparti- culièrement sur les essieux avant.
En effet, les constructeurs ne peuvent
pas trop surcharger les ponts moteurs car la limite commune en Europe est de 11.5 t, seule la France autorisant 13 t à l’essieu. On assiste donc à un report massif des charges
sur l’avant, comme en témoigne l’em- blématique train avant à roues indé- pendantes ZF RL 82 C de plus en plus populaire chez les constructeurs. Si Michelin annonça le premier (dès 2019) un pneu à 8 t à l’essieu pour les autobus urbains (le Michelin InCity EV Z en 275/70R22.5 indices 152/149 J) il faudra attendre 2021 et le salon Solutrans pour
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Michelin InCity EV Z