Page 26 - MOBILITES MAGAZINE N°57
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 Technologies & innovations
      TRIBUNE
   L’électromobilité en région Auv
 Alors que l’ensemble des émissions tous secteurs confondus a baissé de 20%, le taux d’émission du secteur des transports a lui augmenté de 10 % entre 1990 et 2018, et représente 31 % des émissions de GES en France en 2018, loin devant les autres secteurs.
Il y a urgence à pousser la décar- bonation du secteur, pour cela la France s’est engagée dans le ca-
dre de la loi d’orientation des mo- bilités (LOM) dans un verdisse- ment du parc automobile et poids lourds, notamment par son élec- trification. Selon le scénario mé- dian porté par RTE, en 2035 le parc automobile comptabilisera 40 mil- lions de véhicules dont 11,8 millions de VE-VHR. En Auvergne-Rhône- Alpes, il devrait atteindre 1,4 mil- lion de véhicules électriques et hybrides hors poids lourds, soit environ 30 fois plus en moins de 15 ans.
La région AURA est particulière- ment dynamique dans le domaine de l’électromobilité. Cette attracti- vité est portée par un ensemble d’acteurs qui dessine une filière régionale de la mobilité électrique. Cet écosystème est en pleine évo- lution, poussé par les différents
cadres règlementaires, européens et nationaux, ainsi que par les différents dispositifs d’accompa- gnement financiers. Face à cette progression, en 2020 le Conseil régional et l’ADEME ont souhaité un état des lieux de la mobilité électrique en région Auvergne- Rhône-Alpes.
Le parc des véhicules
En décembre 2021, l’AVERE recense 786 274 véhicules légers électriques et hybrides rechargeables en cir- culation sur le territoire national dont plus de 11% circulent en ré- gion Auvergne-Rhône-Alpes (1). Du côté des véhicules destinés au transport de personne, la progres- sion est beaucoup plus lente. L’offre de véhicules est plus faible et les renouvellements sont très pro- gressifs car la conversion implique un investissement important et des travaux d’infrastructures lourds
(aménagement de dépôts, modi- fication des points d’arrêt, etc). Le parc français d’autobus comptabilise un parc de trolleybus et quelques bus électriques qui représentent 2,5 % de la flotte, mais ces chiffres sont en pleine croissance. En région AURA, en 2020, on recensait 11 ré- seaux urbains qui ont fait le choix de l’électrique. Le coût d’un bus électrique sur sa durée d’utilisation : - est plus cher qu’un bus thermique
à l’achat (surcoûts liés au bus, au pack de batterie et à l’infrastruc- ture de recharge),
- est moins cher qu’un bus ther- mique à l’usage (électricité moins onéreuse que le diesel).
Par conséquent la viabilité écono- mique dépend fortement de l’usage : plus le bus est exploité longtemps, meilleur est l’amortis- sement de l’investissement.
Le parc français d’autocars recense moins de 1 % de véhicules qui uti-
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