Page 39 - MOBILITES MAGAZINE N°57

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rivé français de transport
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INTERVIEW/ALAINGÉTRAUD directeurgénéralLeTrain
Mobilités
magazine
: En quoi Le Train peut-il améliorer la situation
actuelle ?
AG : Justement, en connectant à grande vitesse les grandes mé- tropoles avec d’autres villes de taille moyenne. Contrairement à la Sncf, nous proposerons essen- tiellement des services en dehors de Paris qui permettront aux po- pulations de ces villes, environ une douzaine, de profiter d’une liaison à grande vitesse, avec des fréquences qui autorisent les na- vettes quotidiennes.
Car, aujourd’hui les horaires sont peu pratiques pour ces territoires intermédiaires, alors que la LGVSEA dispose de capacités de trafic bien supérieures aux circulations ac- tuelles.
: Quelles sont les idées maîtresses du projet
Le Train ?
AG : Faire profiter davantage les villes moyennes de l’effet TGV, avec une offre de mobilité éco- responsable et bas carbone, bien en cohérence avec les enjeux en- vironnementaux. C’est-à-dire ré- pondre à des besoins de liaisons rapides, soit sur les lignes nouvelles, soit sur les lignes classiques exis- tantes, en faisant profiter de l’effet rapidité du TGV procurant des gains de temps significatifs et de la proximité aux territoires. En parti- culier, cet effet fréquence doit per- mettre d’arriver à destination avant 9 h le matin, Nous commencerons par la façade du Grand Ouest de la France, autour des aggloméra- tions de Bordeaux, Tours, Nantes et Rennes.
: Qui sont
les instigateurs de cette
initiative ?
AG : Nous sommes deux à avoir imaginé Le Train. Tony Bonifaci, un entrepreneur charentais du sec- teur du Bâtiment et des Travaux Publics, et moi-même, qui était jusqu’alors directeur des Grands Projets chez SNCF Réseau.
: Quelles sont les caractéristiques de la société
Le Train ?
AG : La société Le Train a été créée en février 2020. C’est une Société Anonyme Simplifiée (SAS), dont le président est Tony Bonifaci, et dont je suis le directeur général. Son capital est de 100 000 €, dé- tenu par divers industriels et in- vestisseurs du territoire, et son siège social se situe à l’Isle-d’Es- pagnac, en Charente. Nous dispo- sons d’un bureau au Darwin Cus-
tom, à Bordeaux. Le Train a pour ambition de devenir le premier opérateur privé français de trans- port de voyageurs à grande vi- tesse.
: Pouvez-vous nous préciser quelles seront
vos premières dessertes ?
AG : au départ de Bordeaux, nous envisageons Angoulème en 34 minutes, La Rochelle en 2 h 35. Toujours, depuis Bordeaux, nous desservirons Poitiers en 57 minutes, contre 1 h 38 actuellement, Nantes en 2 h 57, contre 4 h 50 actuelle- ment, et Rennes en 3 h 27 contre 4 h 30 aujourd’hui. Toujours sans passer par Paris.
: Comment allez- vous financer ce projet ?
AG : nous sommes sur un projet
de financement en trois temps. Tout d’abord, durant l’été dernier, u
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MOBILITÉS MAGAZINE 57 - MARS 2022 - 39
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