Page 48 - MOBILITES MAGAZINE N°59

Opérateurs & réseaux
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Après les nuisances du bruit ...
Moins que son obsédante « pollution atmosphé- rique», la «pollution so-
nore » du moteur thermique a longtemps été vue comme secon- daire. Et c’est de manière secon- daire qu’elle a été résolue : par l’es- sor de l’électrique. Outre les avan- tages pour les riverains, un moteur silencieux améliore le confort du conducteur - et sa sécurité. Un vo-
lume sonore dépassant souvent 70 décibels, masque les bruits ex- térieurs et favorise la tunnellisation : le cerveau ne pouvant faire deux choses en même temps, il se fo- calise sur le bruit le plus fort, et se met en veille pour le reste, allon- geant le temps de réaction. Cela a conduit à interdire les casques à musique aux cyclistes qui, de sur- croît, faussent la localisation sté-
réophonique - si précieuse que BIQ Windfender propose au cycliste des déflecteurs évitant que le vent ne brouille l’écoute.
Notre civilisation visuelle ne sait plus que nous nous déplaçons aussi « à l'oreille ». Une enquête 2017 d’Opinion Way montrait que seuls 8 % des conducteurs considèrent l’audition comme élément de la conduite, contrairement au Code
48- MOBILITÉS MAGAZINE 59 - MAI 2022
Dans ce “nouveau monde” qui fait la guerre au bruit, nous avons oublié à quel point le bruit reste un auxiliaire de la prévention du danger, notamment pour la micromobilité. Faisons le tour du paradoxe !
©COLAS - FRANÇOIS BOURIAUD