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 Opérateurs & réseaux
l’origine que de 4 % des émissions de gaz à effets de serre du trans- port routier, qui n’est lui-même responsable que du tiers de l’en- semble des émissions (chiffres de l’ADEME), la pression va s’exercer sur le transport public.
C’est par les flottes qui dépendent d’elles que les autorités publiques commencent. Elles donnent en quelque sorte l’exemple, pour mieux s’attaquer par la suite, à l’es- sentiel de la pollution atmosphé- rique routière (61 % est due à la voiture individuelle et à 20 % aux véhicules utilitaires des entre- prises).
Conversions globales
La pression s’accentuant, nombre d’agglomérations planchent sur la ou les futures énergies « propres » de leur réseau de transport. Certaines ont déjà décidé. Stras- bourg passera du gaz à l’électrique. Belfort, après encore quelques bus hybrides, passera à l’hydrogène. Il faut dire que la Région Bourgogne Franche-Comté a affiché ses cou- leurs en faveur de l’hydrogène et que Belfort en est un important centre de recherche. Dijon aussi a annoncé sa conversion intégrale à l’hydrogène pour 2030.
D’autres ont affiché des options. Lyon s’interdit tout renouvellement en bus diesel, même aux normes Euro 6. D’autres encore poursuivent leurs expérimentations. Valence est tentée par une conversion du gaz vers l’électrique. Mulhouse teste l’hybride-électrique mais elle est aussi tentée par le gaz naturel en comptant sur l’incorporation prochaine de biogaz grâce à des pôles de méthanisation locaux.
« Les villes se demandent souvent quoi choisir, entre le gaz -pour le faire évoluer vers le biogaz - l’élec- trique ou l’hydrogène, constate Florence Girault, chef de projets Intermodalité au Cerema, qui a enquêté auprès d’une dizaine d’ag-
Notre originalité à Dijon, ce ne sont pas
les bus, c’est l’autonomie
énergétique.
Thierry Falconnet, vice-président de Dijon Métropole
au renouvellement urbain, aux mobilités et aux transports
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glomérations. Elles vérifient, entre autres, comment chaque énergie s’adapte à leur relief ».
Mix énergétique à Bordeaux
A l’instar de la région parisienne, de grands réseaux privilégient souvent un mix énergétique no- tamment du fait des investisse- ments qu’ils ont déjà réalisés dans le GNV. C’est le cas de Bordeaux. Pour elle, le schéma de conversion paraît assez simple : 70 % des 400 bus des TBM (Transports de Bordeaux Métropole) roulent au
GNV. Elle va remplacer le GNV par du biogaz. « La stratégie bordelaise d’orientation de la flotte de bus vers des véhicules à faibles émis- sions, s’appuie sur l’augmentation de sa fraction de gaz consommé d’origine renouvelable (Bio-GNV) et le remplacement de la flotte des bus diesel jusqu’à leur extinc- tion en 2028 par des bus électriques (10 % en 2023, 20 % en 2028), certains à charge lente et d’autres à charge rapide », indique la mé- tropole. L’objectifpour2030estdonc:70%
   

















































































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