Page 35 - MOBILITES MAGAZINE N°51
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 Opérateurs & réseaux
des bus au Bio-GNV et 30 % élec- triques. « Depuis 2019, l'équivalent de 25 % des km GNV sont parcou- rus grâce au bio-GNV (achats de garanties d'origine). Ce pourcentage augmentera pour atteindre 100 % d'ici fin 2023 en s’appuyant sur l'augmentation des capacités de production locale (via la SEM locale Bordeaux Métropole Energies) », ajoute la métropole.
Nantes : du tout-gaz à...
Nantes, elle aussi s’est convertie depuis longtemps au gaz. A la fin de l’année, ses 396 bus rouleront au GNV. Bertrand Affilé, vice-pré- sident aux transports résume ainsi la question de la conversion aux véhicules « propres » : « Les bus au gaz font du bruit et vont devoir être équipés de plus en plus de filtres, cela va être compliqué. Mais tous nos dépôts sont équipés pour le GNV. Première hypothèse, nous pouvons passer au biogaz. Nous
A Nantes, le km de bus au GNV coûte
1,24 €, 1,40 € dans l’électrique. Il passe à 2,60 € dans l’hydrogène.
avons des projets de méthanisation en cours. Afficher un choix en fa- veur du biogaz pourrait en susciter d’autres mais nous ne voulons pas aspirer toute la production locale. Le tout électrique nous obligerait à d’importants investissements. Un seul de nos dépôts est équipé. De plus, certaines de nos lignes, trop longues, nécessiteraient que les bus se rechargent en journée, ce qui augmente les coûts d’ex- ploitation. Quant à l’hydrogène, la technologie ne nous paraît pas encore assez fiable. En outre, au- delà d’une certaine taille, la station est classée Seveso, alors que par définition, nos dépôts se trouvent en ville. L’hydrogène poserait sans doute des questions d’acceptation sociale ».
A la rentrée, les élus mobilité de Nantes plancheront sur la nouvelle stratégie. Bien sûr les questions de coûts importeront. « Le km de
dans l’électrique. Il passe à 2,60 € dans l’hydrogène », rappelle Ber- trand Affilé. Le choix portera aussi sur le fait de s’en tenir aux régle- mentations actuelles où d’aller plus loin. Pour Bertrand Affilé, multiplier par deux les critères actuels « serait sans doute rationnel ». Dans ce cas, l’hypothèse du tout électrique tiendrait sans doute la corde.
Dijon : écosystème énergétique local autour des transports
A Dijon, l’hydrogène rafle tout. Le parc de bus, moitié gazole, moitié hybride gazole-électrique dispa- raîtra, remplacé d’abord par 27 bus à hydrogène en 2023, jusqu’à 180 en 2030. « Notre originalité, à Dijon, ce ne sont pas les bus, c’est l’au- tonomie énergétique. Nous créons un écosystème local complet de production d’hydrogène à partir de la combustion des déchets, du photovoltaïque, de l’éolien, etc. Nous l’utiliseront dans nos bennes à ordures, des poids-lourds pour lesquels les préventions vis-à-vis de la technologie hydrogène sont en passe d’être levées », précise Thierry Falconnet, vice-président de Dijon Métropole au renouvel- lement urbain, aux mobilités et aux transports. Deux stations de moins d’1 tonne d’hydrogène (seuil de classement en site Seveso) verront le jour au Nord et au Sud de la ville. L’investissement global se monte à 100 millions d’€, dont 15,6 provenant de l’ADEME (Etat), de la Région et de l’Europe. Dijon s’associera avec Angers, Le Mans et Marseille pour commander ses bennes à ordures. « En groupe pour les bus aussi, ce serait bien. A partir de 300 véhicules les prix pourraient baisser », ajoute Thierry Falconnet pour qui le surcoût de la technologie hydrogène se justifie largement par son bilan écolo- gique. z
HUBERT HEULOT
 bus au GNV
coûte
1,24 €,
1,40 €
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   © DIJON MÉTROPOLE

















































































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