Page 7 - Mobilités Magazine Thématique N°8
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  Industrie Ferroviaire/Le contexte
  farge. Le PDG du groupe Alstom, qui s’exprimait ici en tant que pré- sident de l’UNIFE et commanditaire de l’étude réalisée par le cabinet Roland Berger, a estimé que « la pandémie a temporairement inter- rompu la forte croissance que nous connaissions. Néanmoins, après une année 2020 difficile, nous sommes convaincus que les diffé- rents programmes de relance éco- nomique et la demande croissante de solutions de mobilité durable conduiront à une forte reprise du marché ».
Aussi, la baisse temporaire de 8% estimée par l’étude pour la pre- mière partie de l’année 2020, et qui avait été précédée d’une année 2019 exceptionnelle, devrait être suivie d’une progression moyenne annuelle mondiale de 2,3%, ce qui permettrait d’atteindre l’objectif évoqué pour l’horizon 2025. Une progression qui resterait toutefois
inférieure à la forte croissance moyenne annuelle (+2,9%) qui avait été réalisée durant les années 2015 à 2019.
Ce maintien de l’expansion serait lié à la conjonction d’opportunités qui dépendraient cependant du maintien, voire de la progression, des aides publiques. Avec la mise en œuvre de programmes à base environnementale comme le Green Deal de l’Union européenne, mais aussi grâce au transfert modal qui serait encouragé au profit du rail en provenance des autres modes (notamment le transport aérien à petites et moyennes distances, ndlr.). Et plus structurellement, en raison de l'expansion des transports publics dans les grandes agglomé- rations qui stimule la création et le développement de réseaux.
Mais alors que l’Europe reste un marché particulièrement ouvert, l’UNIFE s'inquiète une fois de plus
des importantes barrières com- merciales qui subsistent sur les au- tres continents (notamment en Asie) et qui ferment environ 38% du marché mondial aux construc- teurs européens, une tendance qui irait en s’accroissant au fil des an- nées. Une préoccupation des pro- fessionnels du secteur ferroviaire qui ne se trouve pas vraiment en raccord avec celles de la Direction de la Concurrence de la Commission européenne, fixées essentiellement sur les nécessités du maintien d’une concurrence interne à l’espace eu- ropéen d’où qu’elle provienne...
(1) En tête les services (39 %), suivis des
matériels roulants (32,2 %), des infrastructures
(19,1 %), de la signalisation et des systèmes de contrôle-commande (9,2 %). Le solde (0,5 %)
regroupe les projets « clés en mains » qui
associent des parties de ces éléments. De 2017
à 2019 cette clé de répartition a essentiellement
évolué au profit des matériels roulants (+ 6,8%
par an) et de la signalisation (+ 4,1 %) plus que
des infrastructures (+2,3 %) et des services
(+0,9 %). u
 MOBILITÉS MAGAZINE THÉMATIQUE - DÉCEMBRE 2020 - 7
 
















































































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