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mobilité urbaine / RÉSEAU
ment celui de La Paillade (devenu La Mos- son) situé au nord de l’agglomération. « Ile-de-France, T1 est aujourd’hui la ligne la plus fréquentée de France, avec 140 000 personnes par jour ». Les quatre autres lignes ont suivi ce même principe. Elles ont été construites à un rythme soutenu en 16 ans et s’étendent aujourd’hui sur 65 km « La ville de Montpellier a toujours refusé l’urbanisation à la parcelle et a accompagné son développement démo- graphique par la construction de zones d’aménagement concertées mixant ha- bitations, commerces, écoles, services publics ». Des secteurs reliés par le tram- way qui « est le point d’orgue de ces amé- nagements », insiste Julie Frêche. A une exception près : la construction du quartier Ovalie. Dans le projet initial, celui-ci devait être desservi par une cinquième ligne de tramway, dont la mise en service était prévue en 2017. Un projet suspendu par l’ancienne équipe municipale. Résultats : d’importantes problématiques de dépla- cement puisque le ratio de stationnement
avait été calculé en lien avec la 5e ligne. « T5 aurait dû précéder l’aménagement de ce quartier. C’est pourquoi nous avons relancé ce projet qui verra le jour en 2024 ». Lyon a opté pour ce mode en 2001 après avoir développé quatre lignes de métro. « Le tram correspondait aux ca- pacités de transport nécessaires et le coût était naturellement moins important qu’un métro », rappelle Bruno Bernard, président du Grand Lyon et du Sytral, l’au- torité organisatrice de la mobilité. Au- jourd’hui ce réseau compte huit lignes de
Montpellier : un tramway artistique
Lorsqu’il a été décidé de réintroduire le tramway à Montpellier, Georges Frêche, alors maire de la ville, a fait le pari de lier l’art, la culture, le design et le transport. Selon lui, pour faire aimer le tramway, il fallait qu’il soit artistique. C’est pourquoi il a été fait appel à d’illustres designers pour concevoir la livrée des tramways : Garouste et Bonetti pour T1 et T2, Christian Lacroix pour T3 et T4 et Barthelemy Toguo pour T5. A Montpellier, le tramway fait référence aux quatre éléments : l’air avec les hirondelles de T1, la terre avec les fleurs multicolores de T2, l’eau avec les animaux marins de T3 et le feu avec les gravures anciennes
et dorées de T4. Actuellement les 82 rames sont revêtues de ces livrées, à l’exception de cinq qui sont neutres. Ces dernières sont utilisées pour rem- placer les autres en cas de panne mais aussi pour promouvoir les évènements dans la ville. T5 fera référence à la na- ture, aux sciences et à la recherche. Il s’agira du « tramway feuilles de vie ».
Christine Cabiron
tramway et s’étend sur 83,7 km. Dans cette métropole aussi, des projets d’extension sont programmés et s’accompagneront d’aménagements urbains.
Inaugurations en séries
Les 7 et 8 juillet 2023, Angers Loire Mé- tropole inaugurera sa deuxième ligne de tramway, 12 ans après la première. Ce nouvel axe structurant s’étendra sur une vingtaine de kilomètres. « La ville se dé- veloppe vers le nord. Nous avons conçu un projet associant aménagement urbain et mobilité. Le tram correspond à une mo- bilité douce et rapide », explique Corinne Bouchoux, en charge des mobilités et de la transition écologique au sein de la col- lectivité. La deuxième ligne sera construite
La nouvelle livrée du tramway de Montpellier.
12 MOBILITÉS MAGAZINE 66 - MARS 2023
Les tramways de Montpellier.
Julie Frêche, vice-présidente en charge des mobilités au sein de Montpellier métropole.