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mler pour ses autobus
d’Evobus évoquent l’incohérence financière qu’il y aurait à dévelop- per des motorisations Euro VII (dont les seuils restent toujours en discussion) pour une production qui devrait s’achever en 2035 (du fait de l’annonce de bannir toute commercialisation de motorisation thermique à cette échéance). Mar- tin Daum prévient également le public et tous ceux qui croient à une baisse massive du prix des véhicules à batteries du fait des attendues économies d’échelles : « Les véhicules électriques seront toujours plus chers que leurs équi- valents Diesel ». Les hausses in- tervenues sur le prix des packs batteries livrés par les équipemen-
tiers au cours du premier trimestre 2022 confirme cette assertion avec des augmentations de + 40 % ! « Personne n’achètera un autobus, un autocar ou un camion juste pour l’image. Les clients le feront parce que cela aura un sens éco- nomiquement » poursuit-il. Martin Daum s’inquiète également pour les infrastructures devant accom- pagner la mobilité électrique, si- gnalant le retard pris par l’Europe surcesujet:«onneparlepasici de seulement 2 ou 3 autobus, mais de flottes de 200 à 300 autobus. Cela en tenant compte du fait que les autobus sont plus faciles à gérer que les autobus et les ca- mions ». Par cette remarque, il
évoque le problème de la dispo- nibilité de la ressource électrique d’une part, et de la répartition et
de l’implantation des chargeurs sur
les infrastructures routières et au- toroutières d’autre part. Il précise
sa pensée sur ce dernier point :
« On a besoin d’un point de charge rapide tous les 20 km sur les au- toroutes ». Il conclut son interven-
tion par la question d’une éven- tuelle remise à plat des politiques
de fiscalité routière, avec, pourquoi
pas, des redevances et taxes kilo- métriques basées sur le fonde- ment des émissions de CO2. Quant
à Till Oberwörder, Directeur Géné-
ral de Daimler Buses, il n’imagine
pas une maturité technique du u
MOBILITÉS MAGAZINE 61 - JUILLET/SEPTEMBRE 2022 - 27