Page 72 - MOBILITES MAGAZINE N°62
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 Ferroviaire / INTERVIEW
« Les péages français sur LGV sont quatre fois plus chers qu’en Italie »
  Après presque six mois d’expérimentation de la concurrence sur la première ligne à grande vitesse ferroviaire de France, entre Paris, Lyon et Milan, Trenitalia France ne va pas en rester là. La société souhaite aussi s’impliquer dans le transport régional, comme elle le fait déjà dans d’autres pays européens. Dès que des opportunités se présenteront en France.
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: Pouvez-vous nous présenter Trenitalia, son origine et
son évolution ?
Roberto Rinaudo : conformément à la directive italienne, qui institue la séparation des activités de gestionnaires des réseaux ferrés et de leurs exploitations, Trenitalia a été créée au début des années 2000. C’est une filiale à 100 % des Ferrovie dello Stato (FS) qui est en charge de l’exploitation du réseau ferré italien pour les transports de voyageurs.
: Depuis quand Trenitalia est présente sur les rails français ?
RR : nous nous sommes installés en 2011, à Issy-les-Moulineaux par le biais de la société Thello. Trenitalia disposait de 66 % de son capital et était associée à Veolia
qui en détenait le reste. A l’époque, son objectif était d’opérer des trains inter- nationaux de voyageurs à vitesse tradi- tionnelle, conformément à l’ouverture à la concurrence du troisième paquet fer- roviaire, décidée par l’Union Européenne qui est intervenue en 2009. Puis Transdev s’est substitué à Veolia avant de se retirer, en 2016. Ensuite, Thello a disparue et s’est constituée Trenitalia France, l’année der- nière, une société au capital détenu à 100 % par sa société mère italienne. Et nous avons installé nos bureaux dans le quartier de la gare de Lyon.
: Comment ont évolué vos activités ?
RR : à l’hiver 2011, nous avons relancé le train de nuit entre Paris et Venise avec
un service desservant aussi la gare de Dijon en France, et une fréquence toutes les nuits. Ensuite, à partir du mois de décembre 2014, avec des rames intercités, nous avons aussi ouvert deux liaisons de jour entre Milan et Nice, et entre Milan et Marseille, avec quatre fréquences quoti- diennes pour la première, et deux fré- quences quotidiennes pour la seconde.
: Pourquoi avoir arrêté ces liaisons ?
RR : en ce qui concerne la liaison de nuit entre Paris et Venise, nous l’avons stoppée en mars 2020, à la suite des mesures sani- taires et règlementaires prises par les autorités publiques liées à la pandémie. Par la suite, le gestionnaire des infrastruc- tures, SNCF Réseau, nous a fait part des
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