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n' ent endais pas t rop ce qu' elle me disait .Sûrement une leçon de morale. J ' ét ais
concentrée sur cette merveilleuse blessure alléchante.
Brusquement, mon père adoptif entra dans ma chambre, et sans trop comprendre
comment , une volée de coups s' abat t it sur moi. La souf f rance physique ressent ie
n' ét ait pas grand-chose comparée à la douleur de mon c ur à cet inst ant . Les
idées embr ouillées, j e songeais à part ir loin, loin de t out . Mon père me r egarda
d'un air féroce. A cette approche, cet homme n'était pour moi qu'un monstre, qui
ne comprenait rien ce qui ce passait . I l me r egarda une dernière f ois et s' en alla,
en claquant la port e. Sans réf léchir j e saisis un sac, et le remplis avec le peu qui
m'était nécessaire. Prête à m'en aller le lendemain matin, à l'aube.
Le chant des oiseaux, les premiers rayons de soleil me réveillèr ent ? La maison
ét ait calme cont rairement à la veille. Une dernière f ois, j ' admirai; cet t e belle
maison de poupée que j e ne rever rais j amais. J e saut ai par la f enêt re et
descendis le long de la gout t ière gelée. Touj ours aucun bruit à part le chant des
oiseaux. Alors que la veille, mes idées ét aient t rès claires. J e voulais m' enf uir ce
mat in, j e ne savais plus vraiment où aller. J e décidais de prendre le chemin du
cent re ville. Un grand bât iment s' élevait , j e me disais que c' ét ait là que j ' allais
t rouver des renseignement s. Des livres s' ét endaient à per t e de vue. J e me
dirigeai, t out au f ond, dans un rayon f ant ast ique. Un livre à la couvert ure noir e,
m' int erpella, il avait un t it re ét r ange, original : « sang pour sang ». J e le saisis et
le feuilletait, et tombait sur une histoire qui racontait la vie d'une jeune fille, qui
avait une envie de sang.
Bonjour,
j e m' appelle Anna, il n' y a pas plus longt emps qu' hier, lorsque la nuit venait de
t omber, lorsque que l' odeur d' un j eune homme pénét ra dans mes narines, une
chose incroyable se passa. Une envie irrésist ible de boire ce sang si vif . Sans le
vouloir, mes dent s se précipit èrent dans son cou, dans sa peau si douce, si j eune.
D' aut res j ours passèrent avec cet t e envie, et mon inst inct ne support ait pas de
ne pas s imprégner de ce liquide
Alors j e décidai de m' en aller loin de t out le monde, où personne ne pourrait me
donner cette envie...