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Je ne lus pas la suite, trop d'idées étaient déjà dans ma tête.
En sort ant , j e suivis les pas d' un j eune garçon, qui devait avoir un an de plus que
moi. Cette impression d'être dans un rêve, me suivait toujours.
Ça f aisait maint enant , un quart d' heure que j e le suivais, il emprunt a un sent ier.
J e me demandais si depuis t out ce t emps il ne m' avait pas vue, alors j e décidai
de l' int erpeller. I l ne réagissait pas. Faisait -il semblant de ne pas me voir ? Cela
mexaspérera , j e lui donnais des coups, j e n' aurais pas dû, car une gout t e de
sang apparut ,mais il ne réagit pas. Ét ait -ce mon imaginat ion ? Ne le sent ait -il
pas ? J ' ét ais pourt ant sûre qu' il exist ait , son visage me disait quelque chose. I l
se ret ourna, j ' ét ais persuadée qu' il me regardait , mais son r egar d ét ait vide. J e
ref ixai mon at t ent ion. Et si j e t ent ais ce que que j ' avais lu ce mat in dans le livre.
Et si j e pr enais le risque, pour une f ois dans ma vie, de me lancer, de prendre ma
vie en main.
Pourquoi est-ce que tu ne m'entends pas ?
Pourquoi est-ce que tu ne me vois pas ?
Pourquoi est-ce que tu ne me sens pas ?
Des visages f lous apparurent , ceux de mes parent s, les uns cont re les aut r es. I ls
remuèrent leurs lèvres, et le son vint jusqu'à mes oreilles :
« Parce-que tu n'existes pas » entendis-je au fond de moi.
« Assouvis t on envie et t u me rej oindras » me dis un de ces visages que j e
reconnus, comme étant celui de ma mère et un autre, à côté, celui de mon père.
Alors j ' écout ai mon c ur, et regardai la vie qui s' of f rait à moi...
SALAH CONTANT Lilia