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LA MAIN CACHEE irrémédiablement son statut de leader industriel, militaire et
moral.
Dans ce qui est le Moyen-Orient actuel, les Juifs connurent
l’oppression, mais elle fut généralement moins terrible que celle
vécue par les Juifs d’Europe. Cette situation changea néanmoins au
cours du vingtième siècle. Les persécutions forcèrent
d’innombrables Juifs à quitter ces pays. Et force est de constater
que la plupart des états actuels du Moyen-Orient souffrent d’un
retard économique et politique, et sont noyés dans un bourbier de
gouvernements féodaux et dictatoriaux dont les dirigeants habitent
de somptueux palais pendant que les masses vivent dans une
affreuse misère. L’État islamique le plus tolérant envers les Juifs est
la Turquie, et étrange coïncidence, sa population semble jouir de
davantage de libertés et vit dans une relative prospérité.
La prophétie de « ceux qui te bénissent seront bénis » s’est
avérée exacte tout au long du vingtième siècle avec l’émergence des
États-Unis d’Amérique. Afin de comprendre exactement de quelle
manière, analysons au préalable quelques faits historiques.
· Des cohortes entassées
Retour en 1492. Le navire de Christophe Colomb quitte le port
espagnol débordant d’embarcations emplies de réfugiés juifs
désespérés.
Projetons-nous un instant quatre siècles plus tard.
Un autre bateau, un paquebot à vapeur, tangue sur la mer
déchaînée. Il est bondé, avec à son bord environ 2 000 passagers,
dont beaucoup voyagent en troisième classe ou en entrepont. Ils
sont entassés depuis plusieurs semaines dans la cale, comme du
bétail, dans des compartiments privés d’aération et de lumière du
jour. Le long de la balustrade, un petit garçon agrippe la main de
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son père. Ses yeux suivent le regard des adultes scrutant l’horizon
par-dessus la balustrade. Cependant, le brouillard est trop épais
pour y voir quelque chose. « Que regardent-ils ? » s’interroge
l’enfant.
Tout à coup, un homme à côté d’eux indique un point lointain à
l’horizon. Puis une jeune femme pointe le doigt dans la même
direction. Tout le monde se met alors à pousser des clameurs et à
applaudir. Certains tombent à genoux et embrassent le pont.
« Que se passe-t-il ? » demande le garçonnet.
Son père le soulève dans ses bras et lui montre l’horizon.
L’enfant discerne alors une minuscule tache verdâtre dans la
mer. Au fur et à mesure que le bateau avance, elle grossit, grossit,
grossit encore… Il tend le cou lorsque le bateau passe sous une
statue colossale de 93 mètres de haut : la Statue de la Liberté.
Nous sommes le 5 mai 1903. Alors que le paquebot entre dans
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le Port de New York , un petit groupe participe à une cérémonie
peu médiatisée aux pieds de la statue. Ils assistent à l’apposition
d’une plaque gravée, sur laquelle figure un poème intitulé « The
New Colossus. » (« Le nouveau Colosse »). Ce poème n’est pas
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devenu célèbre au cours des trois décennies qui ont suivi , mais
beaucoup l’ont considéré comme la devise par excellence non
seulement de la statue, mais également de l’Amérique tout entière.
La strophe la plus connue résonne à toutes les oreilles :
« Give me your tired, your poor, your huddled masses
yearning to breathe free, the wretched refuse of your
teeming shore. Send these, the homeless, tempest-tost to Idolâtrie, indépendance et liberté
me, I lift my lamp beside the golden door ! »
(« Envoyez-moi tous vos fatigués, tous vos pauvres,
envoyez-moi vos cohortes qui aspirent à vivre libres, les
rebus de vos rivages surpeuplés, envoyez-les-moi, les
déshérités que la tempête m’apporte, de ma lumière
j’éclaire la porte d’or ! »)
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