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envoyèrent dès le lendemain soir une escadrille de bombardiers sur # 2 En août 1938, Churchill visita la Ligne Maginot. Sa réaction est relatée
Berlin. dans le livre « Churchill » de Martin Gilbert : « Il fut très impressionné,
jusqu’à ce qu’il se renseigne sur la présence des forces françaises à partir
Cette nuit-là, seule la moitié des quatre-vingt-un bombardiers de l’extrémité de la Ligne Maginot jusqu’aux côtes de Dunkerque.
de la RAF atteignirent leur cible, et aucun Berlinois ne fut tué. Lorsque Churchill apprit que les Français n’avaient que quelques petites
Cependant, ce raid eut un effet psychologique dévastateur sur les constructions fortifiées pour garder 320 km de terrain découvert, son
Allemands. En effet, Goering avait solennellement promis à son sourire se figea. Louis Spears qui l’accompagnait, raconta plus tard : “Il
peuple qu’au grand jamais Berlin ne serait la proie des bombes. Or hocha la tête d’un air sombre et dit qu’il espérait que ces fortins étaient
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voilà que l’inconcevable s’était produit. La capitale allemande avait solides. Il rajouta que les Français étaient bien imprudents de penser
bel et bien été attaquée. que les Ardennes étaient infranchissables par de puissantes forces
Bien que furieux, Hitler ne riposta pas immédiatement. Mais militaires.” “N’oubliez pas, dit Churchill, que nous faisons face à un
lorsque les bombardiers de la RAF eurent frappé Berlin à quatre armement moderne et à des blindés très puissants dont les Allemands
disposent en grand nombre. Ces forêts sont particulièrement tentantes
reprises supplémentaires, il opta pour une nouvelle stratégie. pour une telle puissance militaire, car elles leur offriraient un lieu de
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Plutôt que de continuer à pilonner des cibles militaires, il allait s’en camouflage idéal.” À cette occasion comme à bien d’autres, ses paroles
prendre aux civils. Le 4 septembre, il annonça son plan aux s’avérèrent prophétiques.
Allemands : « À chaque fois que la British Air Force lancera deux
ou trois mille kilos de bombes, vociféra le commandant militaire 3 Gamelin avait installé son poste de commande dans un immense palace
nazi avec force gesticulations, nous leur enverrons la nuit français que l’on comparait à « un sous-marin sans périscope ». De
même 150, 230, 300 ou 400 000 kilos de bombes […] Et s’ils manière incompréhensible, ce bâtiment était dépourvu de système de
intensifient leurs attaques sur nos villes, nous raserons les leurs ! » communications radio. Aucun téléscripteur ne le reliait à un quartier
général, quel qu’il soit. C’est par motocyclette que les messages étaient
Ce discours fut accueilli par un tonnerre d’applaudissements. transmis toutes les heures.
Mais cette décision lui coûta la Bataille d’Angleterre, et finalement,
la guerre. 4 Extrait de « Churchill » : « Au tout début de l’évacuation de Dunkerque,
lorsque la situation était encore préoccupante, certains membres du
Le bombardement de l’Angleterre débuta le 7 septembre. La gouvernement britannique songèrent à capituler. Chamberlain dit qu’il
Luftwaffe déploya plus de mille avions (625 bombardiers et 648 était prêt à accepter des “clauses décentes” si elles lui étaient proposées.
avions de combat) au-dessus de Londres. Ils survolèrent la Tamise Le 8 décembre 1941 à 15h08, à la Maison Blanche de Washington, le Churchill était consterné et furieux. Selon lui, l’Angleterre n’avait
en lâchant leurs explosifs. Des centaines de personnes furent tuées, président des États-Unis Franklin D. Roosevelt signe une déclaration aucune chance de se voir proposer des “clauses décentes”. Il ajouta : “Les
de guerre, suite au bombardement de Pearl Harbor par les Japonais
des milliers d’autres blessées et des dizaines de milliers de civils se le 7 décembre. (Photo) nations déterminées à se battre se sont relevées, mais celles qui se sont
retrouvèrent sans-abri. Des quartiers entiers de la capitale anglaise La bataille d’Angleterre rendues servilement sont restées à terre” […] Churchill confia alors Le miracle de Dunkerque
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furent la proie des flammes. L’assaut se poursuivit pendant qu’en tant que premier ministre, il avait soigneusement réfléchi deux
cinquante-sept terribles nuits consécutives, avec en moyenne deux jours durant pour savoir “s’il faisait partie de son devoir de songer à
cents bombes envoyées par raid. 6 entamer des négociations avec Cet Homme.” Les Allemands exigeraient
la Flotte Britannique, ses bases navales et bien d’autres choses encore.
Malgré la situation, les Anglais gardèrent un sang-froid L’Angleterre, qui était encore puissante et détenait d’immenses réserves,
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