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appelons la hachga’ha. (Providence Divine).
Dans notre prière du matin, nous nous adressons à Hachem en
L’appelant « Baal HaMil’hamot », « le Maître de la Guerre. » Ce
qualificatif signifie qu’Il a le contrôle total sur l’apparent chaos de la
guerre. L’ennemi dispose de chevaux et de chars (ou bien à notre
époque, de tanks et de bombes), mais nous sommes armés de
Le Midrach sur la Parachat Vayéchev affirme qu’au moment où Yossef fut vendu, les bita’hon (foi/confiance) et nous savons que la puissance militaire ne
chevatim étaient occupées avec cette vente, Yossef était abattu avec un sak et un
taanit, comme observant un deuil à cause de sa situation difficile. De son côté, Réou- constitue aucunement un facteur déterminant. La véritable issue se
ven était également occupé à se repentir avec un sak et un taanit ; tandis que Yaakov trouve entre les Mains de Hachem.
pleurait la perte de son fils bien-aimé aussi avec un sak et un taanit. HaKadoch Ba-
roukh Hou, toutefois, était en train de créer la lumière du Machia’h, et donc le pas- • • •
souk dit : « Vayéhi ba’êt hahi vayéred Yéhouda… »
Nous n’avons pas la possibilité de voir l’ensemble de la situation. Pour tout observa- Dans tous les événements relatés dans ce chapitre, le
teur, il semble que le monde est plein de tragédies, au bord d’un gouffre de destruc- dénominateur commun consiste à révéler que même aujourd’hui, à
tion. Les frères ont vendu Yossef, le destinant à un avenir incertain. Réouven est en
deuil, ainsi que Yossef et Yaakov, mais D.ieu a d’autres projets. Un moment où notre époque moderne, nous assistons à toutes sortes de miracles.
toutes les apparences sont sombres à l’extrême, est véritablement celui où D.ieu pré- Même les athées les plus convaincus s’avouent stupéfaits de ces
pare la lumière du Machia’h. petites coïncidences qui ont transformé des victoires en défaites et
Souvent, nous regardons autour de nous pour ne voir que destruction et désolation.
Nous percevons des vents mauvais soufflant d’Irak, d’Iran, de Gaza, de Yéroucha- des défaites en victoires. Au fur et à mesure de notre analyse de
laïm, et d’autres présages de danger, néanmoins, nous devons creuser plus profondé- « ce qui se passe en coulisses », nous constaterons à maintes
ment. Nous devons avoir une vision plus pénétrante et reconnaître que si nous grat- reprises que d’étonnantes circonstances ont fait basculer l’issue
tons sous la surface, nous aurons le mérite de voir se révéler la lumière du Machia’h d’épisodes cruciaux. Ce travail de recherche confirme ce qu’a dit le
à laquelle HaKadoch Baroukh Hou prépare le monde.
Moché Rabbénou demanda à Hachem (Chemot 33:13), « Hodiéni na derakhékha, plus sage des hommes, il y a bien longtemps :
montre-moi Tes voies. » Hachem lui répondit que « Vera’ita et a’horaï oufanaï lo « Le cœur du roi est comme un ruisseau dans la Main de Hachem
yéraou, tu peux Me voir par derrière, mais non par devant… » Une explication nous
est fournie disant que l’homme ne peut appréhender ce que fera D.ieu avant que cela […] »
ne soit fait ; nous n’avons aucune compréhension de ce qui se passe réellement au
moment où l’Histoire se déroule. Ce n’est que grâce au recul que nous pouvons com-
mencer à comprendre et à apprécier l’œuvre Divine. Notes
L’ouvrage de Yaakov Astor, La Main cachée, examine l’Histoire et suit la trace de la
Main de D.ieu dans certains des événements phares du siècle dernier. Se fondant sur 1 Rambam, Yessodé HaTorah 1:1
ses articles très populaires et appréciés, il contient de remarquables enseignements
pour les Juifs de tous âges, nous enseignant, peut-être par-dessus tout, de ne pas pren- 2 D’après Rav Chimchon Raphaël Hirsch (Commentaire sur la Torah, Ex.
dre l’Histoire au pied de la lettre. Tandis qu’il enquête sur des événements que nous 20:2), cette idée se retrouve dans la manière dont Hachem Se présente,
pensions tous connaître et comprendre, l’implication Divine dans le cours des événe- Résumé explicatif
ments humains devient immédiatement apparente. Ces leçons sont éternelles, elles en employant le mot Anokhi (« Je »). Il existe différents termes en
transcendent le temps et constituent une source d’inspiration pour chacun. hébreu pour désigner le pronom « Je ». « Anokhi » est la proclamation
d’une extrême proximité entre le locuteur et celui à qui il s’adresse, écrit
Rav Hirsch. Il s’agit d’un « Je » qui englobe l’autre et dont la connotation
est par conséquent infiniment plus « absolue ».

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