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SIM'HA 213
204 Exprimons notre gratitude
dans l’art de la joie.
à présent la capacité de changer d’approche et de passer maître
manière d’envisager la réalité a souvent laissé à désirer, vous avez
événements de votre existence. Même si par le passé, votre
que de votre attitude vis-à-vis de la vie, d’autrui, et des divers
facteurs extérieurs tels que la richesse, la réussite et la renommée,
dans votre état d’esprit. Votre bonheur dépend bien moins de
Souvenez-vous que la capacité de profiter de l’existence réside
Lorsque le Machia’h viendra, tous les sacrifices seront supprimés,
créé.
à notre relation avec Lui et détruisons la finalité du monde qu’Il a
qu’Il nous donne est une expression de cet amour, nous renonçons
dis simplement "merci" à longueur de journée ».
réalisons pas à quel point Hachem nous aime, et à quel point ce
Bulman comment apprécier l’existence. Elle répondit : « Je
n’importe quel échec dans le domaine de l’action. Si nous ne
Quelqu’un demanda un jour à la Rabbanite Shaindel
perception erronée de la réalité, bien plus dommageable que
Chaque plainte et chaque douloureux soupir dénotent d’une
Source d’inspiration
(Likouté Moharan II, 23)
la transformer en joie.
L’homme doit s’emparer énergiquement de sa tristesse et
Source d’inspiration
La gratitude envers le Tout-Puissant vous permet de ressentir
fait facultative.
difficultés font certes partie de la vie, mais la souffrance est tout à
confronté à la réalité, libre à chacun de l’interpréter à sa guise. Les
Reconnaître la présence de Hachem revient à renoncer à
qu’elles sont « tout simplement réalistes ». Or, si tout le monde est
Comment Rabbi Yo’hanan put-il transformer ce commandement cesse à nos besoins. de remerciements aujourd’hui, car le Tout-Puissant pourvoit sans pouvons compter sur nos louanges d’hier pour nous exempter notre reconnaissance vis-à-vis de Hachem. En effet, nous ne hara. En revanche, nous aurons toujours l’obligati
de la Torah en une promesse tellement audacieuse ? De
nombreuses personnes ne prélèvent-elles pas consciencieusement
la dîme, sans pour autant devenir riches ?
D’après le Méor Enaïm, Rabbi Yo’hanan fait allusion à l’immense
bien-être consistant à se contenter de ce que l’on a. Le prélèvement
de la dîme ne garantit pas un compte en banque bien garni, mais
43 permet à l’homme de goûter à la richesse promise par l’adage :
« EzéHou Achir ? HaSaméa’h be’helko (Qui est riche ? Celui qui
est content de son sort.) » En effet, le don du maasser procure
La famille et les amis : à l’homme des sentiments positifs vis-à-vis de ses possessions,
une source de joie ainsi que la capacité de se satisfaire de sa situation présente. Cet
état d’esprit représente en soi une grande bénédiction donnant
E ntourez-vous de personnes joyeuses et emplies
véritablement accès au bonheur.
d’optimisme, qui vous soutiennent et aspirent à des
objectifs spirituels : leur énergie positive déteindra sur
vous. Lorsque vous leur confierez vos soucis, elles sauront vous Matière à réflexion
prêter une oreille attentive, vous offrir de nouvelles perspectives
et vous prodiguer de judicieux conseils. Un homme qui s’inquiète de la manière d’acquérir des
biens dans ce monde-ci n’est pas un véritable croyant.
Les confidences échangées avec un ami proche donnent
(Or’hot Tsadikim, Daaga)
davantage d’intensité aux événements importants de l’existence,
consolent de bien des chagrins, et permettent de tirer une
satisfaction profonde de ce monde. Les bons amis font que la vie Un visiteur demanda un jour au ‘Hafets ‘Haïm pourquoi son
vaut la peine d’être vécue. La véritable amitié redouble les joies et mobilier était dans un tel état de délabrement.
divise la tristesse.
« Et vous, où sont vos meubles ? répliqua le ‘Hafets ‘Haïm.
La relation amicale peut vous aider à briser les chaînes qui vous - Mes meubles ? demanda le visiteur, interloqué. Mais je ne suis
entravent, et vous inciter ainsi à aller vers les autres. Le simple fait qu’en visite ici !
de partager vos réussites avec vos proches vous ouvre la voie vers
- Moi aussi, je ne suis qu’en visite, lui répondit le ‘Hafets ‘Haïm. »
SIM'HA 197 200 Être satisfait et content de son sort
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vertus de la sim’ha. Quelqu’un lui demanda un jour comment il
heureux, et non amer et désemparé. Ce fut précisément à cet
Rav Mena’hem Na’houm de Tolna avait l’habitude de louer les
corps était intact. Je réalisai que je devais être reconnaissant et
C’est vrai, j’avais subi la perte d’une jambe, mais le reste de mon
(Noam Elimélekh)
une vive lumière déchirer l’obscurité d’une pièce très sombre.
Hachem pour les satisfactions matérielles qui lui sont octroyées.
Au moment où je laissai échapper ces mots, je sentis comme
contribuer à l’éradication d’éléments destructeurs en bénissant
n’ai perdu qu’une jambe ! Sinon, je vais bien ! »
monde. Même un individu n’ayant pas atteint un tel niveau peut
que je compris qu’il s’agissait de mon accident, je m’écriai : « Je
tour les forces négatives qui amoindrissent la spiritualité dans ce
moment avant de réaliser qu’ils parlaient de moi, mais une fois
réaliser, ceci dans le but de le réjouir. Et cette joie modère à son
jusqu’au moment où ils arrivèrent à mon dossier. Il me fallut un
instille parfois des aspirations matérielles qu’Il va lui permettre de
Ils énumérèrent tous les cas sérieux, les uns après les autres,
uniquement relié au domaine spirituel. Cependant, Hachem lui
apparemment sans espoir. »
L’idéal pour un homme, surtout lorsqu’il est vertueux, est d’être
- Elle est actuellement en salle d’opération, mais c’est
intensité, le sentiment opposé s’affaiblit immanquablement.
- Et que devient la jeune fille qui a perdu la vue ?
tristesse n’a pas sa place. En effet, quand une émotion gagne en
accident de la route.
humeur. C’est un fait avéré : lorsque l’on est heureux, la
« Ce garçon, là-bas, a eu les deux jambes broyées dans un
ce monde doit s’appliquer à toujours rester de bonne
elui qui souhaite se pencher sur les aspects négatifs de
notre département.
C
porte, j’entendis un jour deux médecins parler des enfants de
a duré de longues semaines. Or mon lit se trouvant près de la
Source d’inspiration
blessures. Je suis resté là-bas pendant ma convalescence qui
de l’hôpital, entouré d’enfants souffrant également de graves
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la jambe. Je me souviens m’être réveillé au service pédiatrique
aux urgences, où les médecins ont tenté en vain de me regreffer
alors que je roulais à bicyclette. J’ai été transporté immédiatement
7
« Lorsque j’avais neuf ans, je me suis fait renverser par un camion
Daniel lui raconta alors l’histoire suivante :
lui demanda de lui confier le secret de son bonheur.
bien qu’unijambiste, était toujours joyeux. Un jour, Rav Weinberg
Rav Noa’h Weinberg avait un disciple prénommé Daniel, qui