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   Le nom Castle est un peu ana- chronique. Vous êtes un groupe de détaillants indépen-
dants, mais Castle signifie « château », un symbole de la bourgeoisie. Comment expliquez-vous cela ?
Je pense que l’attrait marketing du nom Castle était alors : votre maison est votre château. Nos
membres fournissent des services aux propriétaires de maisons et de logements des quatre coins du pays. Ce nouveau nom, qui changeait l’approche marketing, a donc permis de repenser la marque de l’entreprise.
Lorsque vous êtes arrivé dans ce groupe, en 2006, un certain Pro Wylie était déjà là depuis
douze ou treize ans. Que pouvez-vous dire à son sujet ?
Je pense que Pro était la bonne personne pour ce poste à l’époque. Vous savez, Castle a vécu
certaines transitions dans les années 90, et je pense qu’il a fait un excellent travail en orientant l’entreprise dans la bonne direc- tion. En approchant la fin de son mandat, Pro a voulu laisser en héritage une organi- sation solide. Nous avons donc repris cela et continuons à développer Castle pour lui.
Durant la transition, vous avez travaillé avec lui pendant un an, en tant que vice-président.
Avez-vous appris des choses avec Pro ?
Ce que j’ai appris de Pro était peut-être un peu plus lié à l’aspect « vente au détail ». Je venais d’un
milieu manufacturier. Je connais très bien le canal d’approvisionnement au Canada. C’était ma zone de confort. Pro m’a davantage exposé à l’aspect « ventes au détail » de l’entreprise et m’a montré à quoi m’attendre dans mes relations avec les marchands.
Je ne veux pas jouer sur les mots, mais son nom était Pro, et il a développé une relation
étroite avec les entrepreneurs. En fait, c’est lui qui a lancé le magazine Contractor Advantage en 1995. Vous avez poursuivi dans cette direction. Est-il correct de faire un lien étroit entre le groupe Castle et la clientèle professionnelle ?
L’activité des entrepreneurs au Canada reste très forte dans tous les segments de marché.
L’autre aspect qui aide Castle et ses membres, c’est que nos magasins sont principalement situés en milieu rural. Nous constatons une migration importante depuis les grandes villes, surtout depuis la pandémie de COVID-19, et celle-ci alimente la croissance dans bon nombre de communautés rurales. Les gens peuvent travailler à domicile ou dans des conditions différentes, ce qui leur permet de s’éloigner des centres urbains. Les marchands Castle sont justement situés à l’extérieur des grandes villes.
Vous savez très bien repérer les menaces et les possibilités à saisir. Quel est votre point
de vue actuel sur l’industrie en cette ère postpandémique ?
Tout le monde s’entend pour dire que nous venons de connaître le plus grand cycle de demande
de l’histoire de l’industrie. Cela a engendré de nombreux défis, mais aussi énormé- ment de possibilités. Donc, je ne vois actuellement aucune menace interne pour nous. Nos menaces sont externes. Ce sont les politiques économiques. Ce sont les décisions qui nous empêchent de construire. Ce sont les politiques fiscales de la Banque du Canada. Il y a une pénurie de logements importante partout au pays. Donc, une demande réelle sous-tend toute la turbulence économique actuelle. Le parc immobilier canadien est vieillis- sant. Pendant la pandémie, les gens ont fini la terrasse arrière. Ils ont terminé la clô- ture arrière. Ils ont fait les choses agréables à faire autour de la maison. Toutefois, à mesure que le parc immobilier vieillit, certaines rénovations s’imposent. Les toits doivent être réparés, tout comme les fondations, la plomberie, etc. Donc, il y a une demande réelle du côté de l’habitation. Nous avons un parc immobilier vieillissant et nous prévoyons une immigration record au Canada au cours des cinq à six prochaines années.
ÉTÉ 2023 • AQMAT MAGAZINE 75
«Nos menaces sont externes.
Ce sont les politiques économiques.»
 











































































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