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Un bilan montréalais
En 2021, une firme d’urbanisme à but non lucratif, Arpent, a réalisé pour le compte de la Ville de Montréal un Rapport syn- thèse des expériences de rues piétonnes commerciales. Parmi les quelques faits saillants rendus publics, ce rapport note que 89% des établissements qui ont connu une diminution de leur vente considèrent que la piétonnisation en est responsable.
Si les propriétaires de restaurants et de bars ont exprimé un taux de satisfaction de 7,4/10, les établissements de services, eux, ont exprimé un taux de satisfaction de seulement 5,1/10.
«Ce qu’il faut retenir de notre rapport c’est que les mesures d’atténuation doivent être bonifiées,» souligne Mathieu Lemay, un des chargés de projet qui a collaboré à ce rapport. Il importe de faciliter le stationnement à proximité et la livraison, d’améliorer la planification et les communications. »
Les projets de piétonnisation sont portés par des sociétés de développement commercial, rappelle Mathieu Lemay, c’est donc à elles que revient la responsabilité de communiquer avec leurs membres, les commerçants, et de mettre en place les mesures d’atténuation pertinentes.
Mesures de mitigation en place
Les dirigeants des SDC sont conscients du défi qu’ils ont à relever. Le directeur de la SDC d’Hochelaga-Maisonneuve qui regroupe 300 commerçants dit être constamment à la recherche de solutions pour ces membres.
« Nous tentons de trouver des solutions concrètes aux problèmes de perte d’achalandage tout en étant conscients que ça ne règle pas tous les problèmes. »
À Montréal, les mesures de mitigation mises en place varient d’un quartier à l’autre, mais dans l’ensemble, elles se résument ainsi :
À Verdun, Patrick Mainville, estime que les mesures de mitiga- tion doivent évoluer et que le modèle actuel ne sera durable qu’à condition d’implanter des changements permanents au niveau de l’infrastructure de la rue.
«Le développement des rues piétonnisées se fait à l’image du Québec; l’été arrive, on veut être dehors alors on piétonnise la rue et on s’installe. Mais, on doit pousser la réflexion et ajuster nos façons de faire en s’inspirant des Européens. Par exemple, installer des bollards hydrauliques pour permettre plus d’acces- sibilité, élargir les trottoirs, établir un passage réservé aux véhi- cules. On doit trouver des stratégies pour aider les commerçants et préserver notre identité et notre mixité commerciale. »
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Ajoutdeplacesdestationnementtemporairessurlesrues transversales ;
Accèsgratuitautransportparvélopourlescommerçants qui souhaitent livrer gratuitement les achats de leur clien- tèle dans un rayon de 2 kilomètres ;
Offregratuitedevélo-taxispourledéplacementdes personnes à mobilité réduite pour un aller-retour chez les commerçants ;
Lescamionsdelivraisonautoriséssurlarueenavant-midi ou encore limités entre 7 et 9 heures et en circulant
à 10 km/heure.
Unesignalétiqueimportantepourindiquerlesoffres
de stationnements à proximité et de transport alternatif.
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AUTOMNE 2023 • AQMAT MAGAZINE
Sujet chaud
« Un vélo-taxi ne pourra pas transporter 40 poches
de béton et des madriers, mais pour une quincaillerie de proximité ça peut être une solution alternative, » soutient Patrick Legault, directeur de la SDC d’Hochelaga-Maisonneuve.