Page 43 - AQMAT Magazine Été 2020

Le comptant, là pour rester
Il n’en demeure pas moins que l’argent comptant conserve ses droits et à ce titre, doit être accepté par les commerçants, ne leur en déplaise.
Le gouvernement québécois a même senti l’importance de rappeler cette obligation, tout comme la Banque du Canada, ceci pour éviter que de bons payeurs se fassent refuser leurs billets une fois à la caisse. Mais aussi par équité pour la population la plus démunie qui ne détient pas toujours une carte de crédit, même une carte de débit.
Le billet de banque transmet-il le virus ?
L’Organisation mondiale de la santé tient aussi à rappeler que le risque de contagion par la manipulation de monnaie et de billets est très faible.
En effet, des laboratoires européens ont effectué des tests dont les résultats confirment que les billets et la monnaie ne présentent pas plus de risques d’infection que les autres surfaces.
En fait, le virus se propage plus difficilement sur des surfaces et des objets poreux comme les billets de banques que sur des surfaces lisses comme le plastique.
Des études montrent d’ailleurs que le virus peut survivre de dix à cent fois plus longtemps sur l’acier inoxydable dont sont faites de nombreuses poignées de porte. Les billets ne présentent donc aucun risque supplémentaire, surtout les billets canadiens fabriqués à base de polymères qui ont tendance à contenir moins de virus et de bactéries que les billets américains fait à partir de coton. Le lavage des mains après manipulation est évidemment primordial, comme pour tout autre objet.
«La modernisation continue de préparer le terrain pour de nouvelles options de paiement, mais nous prévoyons que l’argent liquide restera utilisé pendant un certain temps. L’argent en tant que réserve de
valeur, son coût d’utilisation moins élevé et le niveau de confidentialité qu’il offre, sont susceptibles de perpétuer son utilisation», rappelle Cyrielle Chiron de Paiements Canada.
Répartition des 20 milliards de transactions annuelles au Canada
12 milliards de transactions par carte débit ou carte de crédit
4,5 milliards de transactions en comptant 2,4 milliards de transferts de fonds
900 millions de chèques
175 millions de cartes prépayées
Le p’tit conseil de l’aqMat
Les commerçants ont le droit de promouvoir le mode de paiement qu’ils préfèrent.
Privilégions le débit qui évite le temps, les erreurs et les fraudes du comptage d’argent comptant et qui offre un prix fixe, modeste, peu importe le montant de l’achat, ce que ne permet pas la carte de crédit.
Interac ponctionne moins de 10 cents par transaction.
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