Page 95 - AQMAT Magazine Été 2020
P. 95

 Gestion
 « Je dormais mal, je n’avais jamais  faim, je stressais énormément  quand je pensais au travail  parce que je me demandais ce  que la directrice des ressources  humaines allait  m’obliger de faire 
le lendemain.  Je suis sous  médication  depuis. »
– Christophe (nom fictif) Ancien commis à l’entrepôt d’un centre de rénovation et ancienne victime de harcèlement psychologique au travail de la part de sa directrice des ressources humaines.
  « Si seulement j’étais intervenu  à temps. La tournure des  événements aurait pu être  complètement 
différente. J’ai  préféré ignorer  et me concentrer  sur 95 autres  travailleurs et ça  m’a coûté cher. »
– Sami (nom fictif) Gestionnaire d’une quincaillerie qui était témoin d’une situation de harcèlement qui a dégénéré entre deux de ses employés.
  « Certains employés de l’usine  prenaient personnellement le fait  que je préfère dîner à mon bureau  pour terminer mon quart  de travail plus tôt au lieu  d’apprendre 
à les connaître,  donc ils avaient  planifié des  manœuvres pour  me faire mettre  à la porte. »
– Martine (nom fictif) Commis-comptable d’une usine et ancienne victime de harcèlement psychologique de la part d’un groupe de collègues.
  « À ce jour, j’ignore ce qui était  pire entre la situation  de harcèlement sexuel  que j’ai vécue au travail  ou bien la façon 
par laquelle  elle a été gérée  après m’être  plainte à mon  supérieur. »
– Maria (nom fictif) Ancienne commis à l’expédition d’un entrepôt et victime de harcèlement sexuel au travail provenant d’un collègue.
   « Il me surnommait « ma pitoune »  et de nombreuses fois j’avais  remarqué que mon employeur me  gratifiait de regards particuliers  qui me gênaient. 
Mes collègues  voyaient bien  que j’étais mal  à l’aise, mais  personne n’est  intervenu. »
– Sara (nom fictif) Ancienne chef-caissière d’une quincaillerie et victime de harcèlement sexuel au travail de la part de son supérieur.
  « Mon collègue et moi avons porté  plainte à la Commission des droits  de la personne pour harcèlement  sexuel. Il m’a avoué que si je ne  l’avais pas fait, 
il n’aurait  jamais eu le  courage puisque  c’est encore  tabou pour  les hommes. »
– M. Gagnon (nom fictif) Commis d’un centre de rénovation et victime de harcèlement sexuel au travail en provenance du propriétaire de l’entreprise.
  éTé 2020 AQMAT MAgAzine 95
 














































































   93   94   95   96   97