Page 87 - AQMAT Magazine Été 2021
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 Informer son client
de quelques règles de base
1 L’entrepreneur possède une licence enregistrée à la Régie du bâtiment du Québec.
2 L’entreprise existe bel et bien. Vérifiez le registre des entreprises. Pour faire affaire au Québec, c’est obligatoire.
3 Demandez des références
et prenez contact avec les anciens clients.
4 Demander plus d’une soumission.
   Guylaine Leclerc, vérificatrice générale du Québec
                                                                                                        Gestion
  Les antécédents (criminalité, faillite) de l’entrepreneur font aussi l’objet d’une vérification auprès de la RBQ, permettant d’accroître le sentiment de confiance du client.
Un entrepreneur laissant faussement croire qu’il possède une licence s’expose au risque de recevoir un constat d’infrac- tion dont le montant varie entre 11 682$ et 87 604$ pour un individu, et entre 35 041$ et 175 206$ pour une entreprise. En contrevenant à la loi, ladite entreprise pourrait récolter une amende par jour.
Un moyen facile pour un marchand de bien orienter son client
est de l’orienter vers des sources fiables d’entrepreneurs.
Par exemple, l’APCHQ offre
le répertoire libre-service
« Trouverunentrepreneur.com ». On peut faire la recherche d’un entrepreneur membre de l’APCHQ dans sa région tout à fait gratuitement et également offrir un service d’accompagnement sur mesure en partenariat avec RénoAssistance par Desjardins.
    Les licences d’entrepreneur pourraient mieux rassurer les clients
Les réactions à un récent rapport de la vérificatrice générale du Québec donnent à penser qu’il y a place, beaucoup de place à l’amélioration à la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) qui, légalement parlant, doit prendre les moyens pour que tout entrepreneur obtienne une licence moyen- nant la démonstration non seulement de ses connaissances, mais aussi de sa probité et de sa solvabilité.
Ce que dénonce en premier Guylaine Leclerc, c’est le manque de rigueur des examens d’obtention pour une licence d’entrepreneur : les candidats connaîtraient d’avance plusieurs des questions qui sont pratiquement les mêmes depuis 2008.
Le trop peu d’inspections in situ est
aussi soulevé comme un problème
par la vérificatrice. Il semble qu’en trois ans, seulement 7% des quelque 20 000 entrepreneurs généraux et 12% des quelque 13 000 entrepreneurs spécialisés aient reçu la visite de la RBQ sur un de leurs chantiers.
Parmi les autres failles soulevées dans le rapport, il y a les montants des cautionnements qui ne protègeraient pas adéquatement les consommateurs lésés pour les dédommager en totalité. Mme Leclerc juge aussi trop court le temps nécessaire pour déceler un vice de construction.
Enfin, la vérificatrice générale est d’avis qu’il y a nonchalance quant à la vérifica- tion des antécédents des entrepreneurs candidats pour une licence, laxisme au moment des renouvellements lorsqu’un entrepreneur présente un nombre élevé de non-conformités et insuffisance de moyens pour contrer le travail effectué sans licence.
Bref, la stratégie et les moyens de mise en œuvre sont jugés insuffisants par la vérificatrice pour qu’une licence soit le gage qu’on attend d’un tel instrument, révèle
son rapport déposé à l’Assemblée nationale.
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