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Former : votre carte atout
Caroline Perno-Brosseau, commis, RONA Dagenais à Sainte-Anne-des-Lacs
Christine Ouimet, directrice des finances et de la formation
AUX DEUX RONA DAGENAIS, LA FORMATION COMME LEVIER DE CARRIÈRE EN QUINCAILLERIE
« Sur le plancher, en magasin, on engage des gens qui ont peu de connaissances. La majorité sait ce qu’est un deux par quatre. Mais l’AQMAT nous aide beaucoup avec ses formation sur les matériaux. Souvent, après trois mois, on envoie un nouvel employé suivre ces cours. Ça nous aide à garder nos employés si le potentiel est là. »
C
hristine Ouimet est directrice des finances et de la formation chez RONA Dagenais, à Saint-Sauveur et à Sainte-Anne- des-Lacs. La formation, elle y croit. Chaque nouvel employé
C’est difficile dans le commerce de détail d’aller chercher des gens qui vont vouloir rester plusieurs années. Mais quand on en trouve, on leur offre de la formation ; pour nous, ça fait partie de nos processus pour les garder. »
Caroline Perno-Brosseau est une jeune employée qui recherche activement la formation et qui travaille en vue de faire carrière en quincaillerie. À 27 ans, elle occupe depuis six ans le poste de commis chez RONA
Dagenais à Sainte-Anne-des- Lacs. « Au début, ç’a été très difficile. Certains clients avaient la réaction de me dire que j’étais trop jeune pour être der- rière le comptoir. »
« En tant que jeune dans le milieu on a la chance de prendre de l’expérience et de monter dans la hiérarchie pour devenir gérant. C’est possible, car les employés plus âgés s’ap- prêtent à prendre leur retraite. Ici, mes employeurs sont au courant de mes ambitions et m’accompagnent pour que j’atteigne mon objectif. Je sais que j’ai la capacité de devenir gestionnaire. »
est formé grâce au parrainage. L’an dernier, 108 employés sur les 160 ont eu accès à de la formation.
«On commence à être confrontés à des employés issus de la nou- velle génération, les 16-20 ans, qui ne connaissent pas les mesures impériales, explique Mme Ouimet. Mon contremaitre de cour à bois me demande de lui fournir un ruban à mesurer ou les centimètres et les pouces sont bien identifiés. Les jeunes ne savent pas combien il y a de pouces dans un pied. Il faut expliquer aux jeunes les mesures impériales qu’ils n’ont pas apprises à l’école; dans notre domaine, c’est en pouces que les gens vont commander. Ils n’iront pas dire j’ai besoin d’un deux par quatre de 360 centimètres.»
Confrontés à un nouveau choc des générations, les marchands doivent faire face au double défi de former les jeunes qui sont très habiles technologiquement aux connaissances de base en quincail- lerie et d’amener les anciens à surmonter leur réticence face aux nouvelles technologies.
«Nos nouveaux sont forts en technologie, mais ils doivent acquérir des connaissances. Les anciens pour leur part doivent apprendre à vendre le deux par quatre avec nos nouvelles machines. Ça nous
amène une double perspec- tive en matière de formation. Avant c’était plus une formation de connaissances qu’on avait à gérer: comment faire pour que les employés connaissent nos produits. Mais là, dans un contexte où l’on change nos systèmes, j’ai besoin de former les plus anciens qui ne sont pas à l’aise avec les ordinateurs et qui risquent de se fermer devant les nou- velles technologies.»
«Les prochaines années vont être un beau défi parce que pour plusieurs de nos employés la retraite s’en vient rapidement. Or, ce sont nos gens avec le plus de connaissances.
ÉTÉ 2022
AQMAT MAGAZINE 35