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La pLasturgie sort de son moule
le secteur manQue de maIn d’oeuvre
L'industrie québécoise des plastiques et des com- posites est bien représentée au Québec et est en croissance depuis quelques années. Des métiers comme ajusteur-monteur, monteur-régleur, lamineur, technicien de procédé sont souvent méconnus du grand public. Pourtant, ils sont en grande demande.
« Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la plasturgie ne comprend pas uniquement les plastiques ; cela inclut aussi la transformation des matériaux composites », précise Guylaine Lavoie, directrice générale de PlastiCompétences, comité sectoriel de main-d'oeuvre de l'industrie des plastiques et des composites.
Malgré la crise économique qui a secoué l'industrie manufac- turière en 2008, le secteur de la plasturgie est demeuré rela- tivement stable et a même connu une croissance moyenne de 11 % depuis 2009, selon une étude de la Vallée de la plasturgie, indique Mme Lavoie. «Plusieurs industries se tournent de plus en plus vers le plastique et les matériaux composites pour remplacer une variété de matières comme le métal, le bois ou le caoutchouc », observe-t-elle.
Il y a 133 d'entreprises du secteur dans la grande région de Montréal, soit 26 % des entreprises au Québec. La Montérégie suit avec 120 entreprises (23 %). Au Québec, le seul sous- secteur Appareils sanitaires, portes et fenêtres et produits architecturaux en plastique représente un marché de plus de 2 milliards $. On y retrouve plus de 220 manufacturiers qui emploient plus 9 700 travailleuses et travailleurs. Elles sont principalement concentrées dans les régions de Chaudière- Appalaches, Québec, Montérégie et Centre-du-Québec.
une main-d'oeuvre rare
Le recrutement d'une main-d'oeuvre qualifiée constitue l'une des principales difficultés des employeurs de la plasturgie. Ce que confirme le président-directeur général de la Vallée de la plasturgie en Chaudière-Appalaches, Simon Chrétien. Selon les données recueillies par PlastiCompétences, 96 % des entreprises estiment qu'il est difficile de trouver des employés de production spécialisés.
« Les établissements d'enseignement se doivent d'être attrac- tifs pour réussir à attirer les étudiants dans des programmes méconnus du public, reconnaît Mme Lavoie. Les employeurs qui peinent à avoir des diplômés se tournent vers les pro- grammes d'apprentissage en milieu de travail (PAMT) ou la formation à l'interne ».
bannIssement de sacs de PlastIQue: l’IndustrIe se mobIlIse
La Fédération des plastiques et alliance com- posites (FEPAC), qui regroupe les entreprises des secteurs des plastiques et des plastiques renforcés (composites), monte aux barricades à la suite des déclarations du maire de Montréal, Denis Coderre, quant à sa volonté de bannir les sacs de plastique sur le territoire de la ville.
Comme l’explique Pierre G. Fillion, président-directeur général, « les enjeux qui sont rattachés aux sacs des plas- tiques sont issus du comportement des consommateurs et non pas des activités engendrées par les entreprises qui les génèrent. Au Québec, nous avons un système qui prend en charge, via la collecte sélective, pour les traiter et leur donner une seconde vie. La ville de Montréal devrait plutôt miser sur une campagne de sensibilisation et d’information auprès des citoyens pour leurs dispositions aux bons endroits ».
En tant qu’industrie responsable, nous croyons au prin- cipe du 3RV (Réduction à la source, Réemploi, Recyclabe et Valorisation). Les entreprises et les citoyens du Québec ont fait des efforts considérables au cours des dernières années pour réduire de plus de 50% la consommation de sacs de plastique. Depuis plus de 6 ans, la FEPAC milite en faveur du développement durable et « notre industrie s’inscrit dans le paysage environnemental et urbain des collectivités, partout dans le monde. Or, les enjeux économiques, sociaux, environ- nementaux et de gouvernance sont irréfutables à l’échelle de la planète ; ils imposent au secteur de la plasturgie d’améliorer la performance de sa chaîne de valeurs », assure M. Fillion.
Le programme de certification ÉCORESPONSABLE en dévelop- pement durable du Conseil des industries durables propose à l’industrie de la plasturgie des moyens tangibles pour bâtir pas à pas, une chaîne de valeurs inspirante et porteuse d’avenir. Près de 40 entreprises ont entamé ce virage important.
26 | QUART DE ROND | DÉCEMBRE 2014
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