Page 92 - AQMAT magazine Printemps 2020
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Yves Gagnon
Groupe BMR / GAGNON La Grande Quincaillerie
«Le Groupe BMR aura eu jusqu’ici trois vies que nous résumerons lapidairement comme l’avant et l’après Yves Gagnon.
Fondé en 1967 sous le nom d’Union Six par, justement, six familles, toujours actives, lesquelles n’avaient visiblement pas succombé
aux charmes de Dismat, BMR déploie beaucoup d’énergie durant son adolescence, notamment en créant Matreco, un acheteur de matériaux pan canadien avec deux partenaires, dont TimBR-Marts.
L’entreprise doit s’adapter à la récession économique qui plombe l’immobilier, au nouveau marché de la rénovation en innovant avec une émission de télé pour bricoleurs amateurs. Et s’en suivent une carte de crédit maison et le développement de plusieurs marques privées. Se greffera plus tard le programme de récompenses 360.
Sous le leadership de notre invité, le volet quincaillerie s’ajoute aux matériaux et plus tard, celui de l’agriculture sous le nom d’Agrizone, toujours en vogue.
L’incendie qui ravage le siège social en 2005 reste sans doute gravé dans sa mémoire. Mais plus encore l’énergie déployée par le général et son équipe pour rouvrir en une semaine, au grand soulagement des fournisseurs.
Il a initié un concept novateur de magasin, Éco Attitude, qui conjugue structures de bois, murs végétaux et géothermie pour un meilleur respect de l’environnement et une plus grande efficacité énergétique, qui confère également de meilleures conditions de travail aux employés.
C’est lui qui recrute Hugo Girard, lequel devient le bon géant vert de la bannière.
La troisième vie de BMR commence en 2015 lorsque La Coop fédérée, devenue Sollio, acquiert le Groupe.
À l’issue d’un contrat de cinq ans, notre entrepreneur et ses commerces créés en 1973, font un retour aux sources: le réseau
de cinq succursales sera sans marquise de marketing, sauf la sienne, mais approvisionné par des groupements d’achats purs.
En effet, depuis janvier, notre prochain invité et sa progéniture poursuivent leur parcours de marchand combattant de manière indépendante sous un nom ambitieux, rêveur, à son image: GAGNON La Grande Quincaillerie.
Il mérite qu’on le baptise notre Laurent Duvernay-Tardif parce que, comme lui, il parle d’une voix douce, mais on sent la force souterraine, comme lui, il a aussi joué au football longtemps à l’université et aspirait à être médecin, comme lui, il aime la vie rurale et opère d’ailleurs toujours une ferme, vous l’avez reconnu, M. Yves Gagnon.»
92 pRInTEMps 2020 AQMAT MAgAzine
8e Gala Reconnaissance