Page 140 - VISION MAGAZINE BASSIN D'ARCACHON
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La cote a bondi au cours de la dernière décennie, et s’il est
encore possible de trouver une Méhari en bon état à moins de 10
000 €, il faudra compter jusqu’à 25 000 € pour un modèle neuf
assemblé à la Teste. « Dont 15 000 € de pièces », précise Franck
Gérard. Des sommes qui ne semblent pas freiner l’engouement
d’une catégorie aisée de touristes et de locaux qui vouent
un véritable culte à cette voiture emblématique de la côte
atlantique, symbole d’un certain art de vivre, chic et bohème.
LE VÉHICULE PARFAIT POUR LE BASSIN
« C’est son côté paysan, ancré dans nos souvenirs d’enfance, qui
la rend si attachante et qui séduit également les plus fortunés,
soucieux de discrétion » poursuit Franck. À force de la voir
garée devant les restaurants, les pontons de plaisance et les
commerces branchés, on oublie trop souvent sa polyvalence,
son agilité dans les mauvais chemins de sable, ses capacités
en tout-terrain. « Aux beaux jours, c’est le véhicule parfait pour
profiter du Bassin. Pour s’évader en forêt, aller à la plage ou à la
pêche... Elle passe partout sans broncher ». La légende raconte
que le constructeur prévoyait de pouvoir traverser un champ
labouré avec un panier d’œufs posé sur la banquette, sans les
casser, grâce aux suspensions spéciales à grand débattement.
«Le petit moteur de 602 cm3 de l’Ami 6, en revanche, est plus
fragile. Il est fait pour rouler tous les jours, alors que la plupart
des Méharis restent au garage 11 mois sur 12, ici », déplore
Franck Gérard. Ce qui n’est certainement pas le cas de celle
du facteur de La Teste, qui perpétue la tradition des méharistes
du Bassin, au volant de sa belle ancienne en toutes saisons.