Page 152 - Livre-MEYTAL
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Parler à Hachem
niveau qu’une muraille : nous ne devons dévier ni à droite ni à gauche de notre Emouna et de la Connaissance que nous nous sommes fixées. Ne pas descendre au niveau d’un portail qui n’est pas fixe, dont la porte est battante d’avant en arrière. Une fois, c’est le Yetzer HaTov qui a le dessus et une autre fois ce sera le Yetzer Hara.
A une telle personne on ne peut faire confiance, si elle a tendance à laisser la place aux pires tremblements de terre dans sa propre vie et même concernant ses prochains. Ce qui peut vouloir dire devenir très petit en partant pourtant d’un haut niveau. Moché Rabbénou a bien dit « Vous êtes d’une génération de renversement ». Comment l’homme peut-il être stable dans sa position... et le lendemain dire ou faire le contraire ? Dans la Parachat Sota un homme qui soupçonne sa femme d’adultère doit l’amener devant le Cohen Gadol pour la soumettre à l’épreuve des eaux amères. Mais tout le long du trajet qui sépare le couple du lieu du jugement on ne laisse pas l’époux seul. Il doit être accompagné de deux Talmidei Hakhamim qui le guident dans sa Mitzva d’éprouver sa femme. Cet accompagnement se justifie du fait que malgré les soupçons d’infidélité envers son épouse, de la rancune, de la colère qui en découle, il pourrait en un instant de faiblesse complètement renverser la situation et renoncer à cette mise en jugement pour son épouse. Un homme peut être un jour à un niveau très élevé et ‘Halila descendre si bas qu’on ne le reconnaitrait même pas. Nos Sages nous expliquent qu’un homme ne peut pas être sûr de lui, ni de ses actions, ni de sa conduite. « Ne sois pas sûr de toi jusqu’au jour de ta mort. » parce que l’homme a en son potentiel cette qualité de pouvoir tout renverser dans le bien comme dans le mal.
Le cœur de l’homme est caché. Pour voir sa réalité environnante, il ne possède que ses yeux. Mais en son cœur il lui est possible de complètement renverser sa tendance, cela à l’insu de sa conscience
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