Page 79 - Livre-MEYTAL

Parler à Hachem
Yossef avait réussi son test. Quand Pharaon l’avait questionné pour comprendre d’où ce prisonnier avait puisé son savoir, il n’a pas répondu que son intelligence était une hérédité familiale, ou d’une bonne étude des sciences ! Il avait répondu : « Biladaï », c’est-à-dire « C’est hors de moi ! », comme pour expliquer à Paro qu’il a simplement recru une valise et qu’il remplit une tâche ; rien ne lui appartient car c’est un prêt.
Il y a des moments dans la vie où l’homme se laisse aveugler par le scintillement de la sagesse, de l’argent ou d’une situation, si subitement il a comme sauté d’un immeuble de dix étages ! La vraie sagesse consiste à toujours rester équilibré́ et à se rappeler « J’ai reçu un prêt pour cent vingt ans. ». On pourrait facilement tomber et se persuader que la racine de nos acquisitions dépend de soi : une telle croyance étrangère fait tomber l’homme dans des précipices les plus abrupts, ‘Halila. Car avec toutes ces fausses certitudes il se croirait égal au Boré ‘Olam, le Créateur du monde. Ce n’est pas là le Derekh, le bon chemin : ce serait Avoda Zara/ de l’idolaterie !
C’est HaKadoch Baroukh Hou qui à chaque seconde me donne la possibilité de respirer. C’est Lui qui lave ma Néchama chaque jour, qui la purifie de toutes les impuretés pour me la rendre propre à notre Avoda HaChem. Je dois l’utiliser encore aujourd’hui au maximum, grandissant par rapport à hier. C’est Lui Qui me donne ces forces, qui m’a offert cette valise qu’Il arrange au cours de mon chemin. Parfois Il échange certains ustensiles. Il en rajoute et Il en enlève. Ceci est lié à notre Avoda/ notre mission personnelle sur terre, que nous Lui dédions complètement.
HaChem nous donne à la fois nos potentialités et nos limites ! Nous devons les prendre de sa main le remercier pour cela à chaque instant vécu, bien que nous ne disons pas assez des « Merci HaChem ». Nous aurions dû le dire sans interruption. Nous devons vivre avec le
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