Page 95 - Livre-MEYTAL
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  Parler à Hachem
 Au sujet de son corps, si une personne est rassasiée après s’être remplie de délicatesse, à satiété... alors elle ne peut plus rien ajouter. Elle reste sans appétit même pour ce qu’elle aime le plus au monde ! C’est avec la faim que l’on peut ajouter un aliment pour nourrir son corps. Avec HaKadoch Baroukh Hou c’est le contraire : IL te rajoute de Sa Connaissance quand tu es déjà empli de Lui.
Pour comprendre cela, évoquons un Midrach au sujet de Yaakov Avinou. Lorsqu’il allait quitter ce monde il a réuni ses douze enfants. Il leur demanda s’ils y avaient la moindre discorde entre eux. Avaient-ils le moindre doute avec un quelconque point envers HaChem ? Ils répondirent tous d’une seule voix « Shéma Israël, HaChem Elokénou, HaChem E’had » en prononçant ces paroles, ils déclarèrent sans faille leur Emouna ! Alors Yaakov Avinou a répondu à son tour : « Baroukh Chem Kevod Malkhouto Le’Olam Vaed ».
Les Hakhamim s’interrogent sur le sens que revêt l’interrogation de Yaakov Avinou à ses enfants leur soupçonnant une quelconque Makhloket. Il ne s’agit pas de n’importe quels personnages de la Torah ! Nous parlons des Chiftéi Israël/ des douze tribus, les enfants de Yaakov Avinou dotés d’un niveau spirituel très élevé. Comment était-ce possible de soulever le moindre doute quant à leur rapport avec HaChem ?
Les Hakhamim expliquent que l’homme parvient parfois à une Hakara/ une connaissance d’HaChem très développée. Cependant il garde à l’esprit que son but est de toujours être dans le renouvellement de cette Connaissance afin de laisser la place à un Hidouch/ une connaissance nouvelle qui le fera s’élever davantage. C’est ainsi que Yaakov Avinou a levé cette question à ses enfants dans l’intention de réveiller en eux une Connaissance encore plus élevée découlant de leur profonde Emouna.
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