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bulbes. Les têtes de lion ont été restituées à la base de ces pinacles suivant le même processus, mais en polyester pour des raisons de sécurité compte tenu du volume en porte à faux. La façade a été ravalée par badigeon de chaux aérienne liée à la résine macromoléculaire et formant un revêtement respirant, étanche à l'eau et réversible sans destruction de l'épiderme. Après gommage de la façade, il est apparu que le parement et les décors avaient été fignolés à l'aide dun enduit mince en ciment prompt (c'est-à- dire en prise rapide), technique très en faveur à l'époque et mise en œuvre par d'habiles façadiers. Le ciment prompt a une couleur ocre soutenue très caractéristique, que l'on retrouve par exemple à Manufrance. Il na pas été possible de restituer durablement cet enduit mince par suite de son état hétérogène dû à des réparations successives. Par contre, il a fallu respecter au mieux l'aspect authentique de cet immeuble protégé au titre des monu- ments historiques et ayant donc valeur de témoignage. Après de multiples essais, le badigeon a été teinté très exactement dans le ton du ciment prompt tel qu'il est apparu lors de sa construction. Enfin, les toitures en ardoises et zinc avec son décor en béton moulé, le tout d'une extrême com- plexité, ont été remises en état pour assurer la mise hors deau.
Les travaux, entrepris dans des délais exceptionnellement rapides compte tenu de leur complexité, ont fait l'objet de subventions substan- tielles de l'Etat et du Conseil général, laissant néanmoins une part non négligeable aux copropriétaires de l'immeuble qui, avec leur syndic, la Société de gestion immobilière, ont montré, par leur effort et leur patience, le vif intérêt qu'ils portent à leur patrimoine.
o M. Lazar, Architecte des Bâtiments de France, depuis plus de vingt ans au service de notre département , prend sa retraite. Son succes seur est M. Philippe Gonzales.
(D.-R.)