Page 48 - Islenska
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très haute mais aussi fine que du vélin. Autour de moi, des roches noires tombées de la falaise, pour la plupart recouvertes de mousse verte. Certaines étaient enfouies sous l’eau, d’autres émergeaient à la surface. Du simple caillou au fragment de rocher. Je m’avançais vers l’eau, son fond était visible, toujours dans ce mélange noir-vert. Un vers du poème me vint en tête. J’étais au bon endroit. Quelques oiseaux flot- taient tranquillement vers moi. Jamais lieu ne fut si apaisant, si calme, si magique. Inondée de bonheur par cet endroit féerique, le savourant à l’extrême, je sombrais dans un abysse de délec- tation. Je levais les yeux au ciel dans une extase pure. Le soleil m’aveugla. Une lumière puissante submergea les alentours. Lorsque soudain, le léger bruissement de la cascade s’embrasa pour devenir peu à peu plus violent.