Page 74 - Islenska
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 En quittant le site de Geysir, un cheval me barra le passage. Il était plus petit que ceux que j’avais l’habitude de voir dans mon pays. Par respect, je le contournai pour passer. Il fit quelques pas élégants et se mit à nouveau en travers de mon chemin. Il était somptueux, majestueux. Robe noire, crinière blanche. Le regard fort. La pos- ture guindée. Comme un jeu, je retentai une percée, plus vive, plus rapide, plus feintée. Le cheval me rattrapa, me bouscula légèrement de sa croupe. Le regard fixe. Droit sur moi. Avec panache, il mit un genou à terre. Il semblait m’inviter à le monter. Je m’exécutais.
À peine le temps de m’installer à cru, le cheval s’engagea déjà vers une destination inconnue. À ce stade- là, plus rien ne m’étonnait dans le comportement des animaux ou êtres féeriques

































































































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