Page 75 - Islenska
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islandais. Je ne faisais que leur obéir, en toute confiance. En toute sérénité. Bien plus tard, nous arrivions à un site nommé Thingvellir. Une nuée d’hommes robustes était déjà sur place. Ils portaient des vêtements de type médiéval, colorés et confortables. Certains d’entre eux mettaient en place de grandes tentes, d’autres discutaient ou jouaient, d’autres encore simu- laient des combats. Chacun était pris dans une activité. Le désordre apparent n’était qu’illusion. Puis, un homme appela les autres. Tous s’arrê- tèrent et se rassemblèrent à un endroit certai- nement convenu par avance. Une fois installés, l’un d’eux pris la parole. Les autres écoutaient, intervenaient de temps à autre. De de que je comprenais, ils discutaient les lois du pays, des problèmes dans leurs terres et leurs fermes. Ils prenaient des décisions, traçaient un nombre de directions à prendre pour l’Islande.
Alors que j’écoutais les hommes plaider, je re- connus dans l’assistance mon désormais vieil ami Ingolfur. Je pensais ne jamais le revoir. La séance du jour finie, j’abandonnai mon cheval et allai immédiatement à sa rencontre. Dès qu’il m’aperçut, il partit dans un rire tonitruant et gras, heureux de me voir. Il me questionna sur mes aventures, je lui en fis un bref récit et lui demandai presque aussitôt quelle était cette étrange séance à laquelle nous venions d’assis- ter. Ingolfur m’expliqua tout. Elle se nommait l’Althing. Tous les chefs de provinces, les bon- daer, se rassemblaient annuellement pour légi- férer, régler les problèmes et rendre justice. Il m’initia ensuite aux rites nordiques de ce singu- lier rassemblement. J’appris les rouages d’une